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- Le 31 Octobre 2024
Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, hier, mardi 28 juin 2022, un prêt de 130 millions de dollars en faveur de la Tunisie, destiné à atténuer les répercussions de la guerre en Ukraine sur la situation alimentaire.
Ce prêt doit permettre de financer les importations de blé tendre, vitales pour le pays et de fournir un soutien d’urgence pour couvrir les importations d’orge pour la production laitière et les besoins en semences des petits exploitants agricoles pour la prochaine campagne céréalière.
Il permettra, également, de poser les bases de réformes visant à remédier aux faiblesses et aux distorsions touchant la filière céréalière, en s’attachant notamment à rénover la politique de sécurité alimentaire pour en améliorer l’impact sur la nutrition et la diversification alimentaire ; de renforcer la résilience de la Tunisie aux futures crises alimentaires et de fournir une assistance technique pour moderniser l’Office des céréales et le système de subventions alimentaires du pays.
Ce projet fait partie d’un programme coordonné d’intervention d’urgence mené en collaboration avec plusieurs bailleurs de fonds (Banque européenne pour la reconstruction et le développement, Banque européenne d’investissement et Union européenne) et dont le but est de soutenir à court terme l’importation de blé pour assurer l’accessibilité au pain des populations pauvres, d’orge pour l’élevage, et d’intrants agricoles pour la production céréalière nationale.
Conjointement aux financements parallèles d’autres bailleurs, le projet vise à éviter des ruptures d’approvisionnement en pain au cours du troisième trimestre 2022 en finançant des achats urgents de blé tendre équivalant à un mois et demi de consommation.
Le financement aidera aussi la Tunisie à se procurer quelque 75.000 tonnes d’orge fourragère pour couvrir les besoins des petits producteurs laitiers pendant environ un mois, ainsi que 40.000 tonnes de semences de blé de qualité pour assurer la prochaine campagne de semis, qui commencera au mois d’octobre.
L’arrêt brutal des exportations de céréales en provenance d’Ukraine et le déficit d’exportations de la Fédération de Russie et de la région de la mer Noire dus à la guerre en cours ont des répercussions considérables sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le monde.
La Tunisie est particulièrement vulnérable à ces perturbations : en 2021, le pays a réalisé 60 % de ses importations de blé tendre et 66 % de ses importations d’orge avec la Fédération de Russie et l’Ukraine.
Source : Webdo