Algérie : 10 ans de prison contre le directeur du groupe de presse "Ennahar" et un homme d’affaires

Le juge près le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger a condamné, ce lundi, le directeur du groupe de presse "Ennahar", Mohamed Mokadem, connu sous le pseudonyme d’Anis Rahmani, et l’homme d’affaires, Tahkout Mahieddine à 10 ans de prison ferme.

Ce verdict a été prononcé lundi matin. La peine retenue contre le directeur du groupe de presse, gérant également de la société "El-Athir Presse" qui chapote le quotidien arabophone "Ennahar", de sites d’information et la chaîne privée, "Ennahar TV", est assortie d’une amende d’un million de dinars (6824 dollars).

La société "El-Athir Presse" est condamnée à verser une amende de 32 millions de dinars (plus de 218 387 dollars) et 10 millions de dinars (68 246 dollars) de dommages et intérêts au profit du trésor public.

Lors du procès qui a eu lieu la semaine dernière, le procureur de la République avait requis 10 de prison contre Anis Rahmani.

Arrêté et placé en détention provisoire en février 2020, l’homme est poursuivi pour « mauvais usage des fonds de la Sarl (société à responsabilité limitée) El-Athir Presse, infraction à la réglementation des changes et trafic d’influence pour l’obtention d’indus avantages et fausse déclaration ».

L’homme, dont le groupe de presse était très influent au temps du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, fait l’objet de plusieurs condamnations pour corruption dans d’autres affaires. Il purge, depuis quelques mois, une peine de 5 ans de prison pour avoir enregistré et diffusé illégalement une communication téléphonique avec un officier de l’armée.

Poursuivi dans la même affaire, l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout a écopé lui aussi de 10 ans de prison ferme, pour « blanchiment d’argent ». Lors du procès, le juge l’a interrogé sur l’objet du versement d’une importante somme d’argent à Anis Rahmani, sans justification.

En réponse, le directeur de la société "El-Athir" a affirmé qu’il s’agissait « d’un contrat publicitaire » avec l’entreprise Tahkout qui faisait, à l’époque, du commerce de véhicules neufs et détenait une usine de montage de voitures en Algérie.

En outre, le même tribunal a ordonné la confiscation des biens des deux hommes ayant fait l’objet d’ordonnances de saisie.

Source : AA

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