Les ministres des Finances de l’UA en conclave à Rabat

Les travaux de la réunion de haut niveau du comité des quinze ministres des Finances (F15) de l’Union africaine (UA) ont démarré, lundi à Rabat, sous le thème « Au-delà de la pandémie de Covid-19 et du conflit ukrainien: Renforcer la résilience des économies africaines et la viabilité financière de l’Union africaine ». 

Les participants à cette réunion, organisée conjointement par le ministère de l’Économie et des Finances et l’UA, se pencheront, entre autres, sur l’après Covid-19, la crise ukrainienne et le redressement économique, la viabilité financière de l’UA ainsi que sur la performance du F15. 

S’exprimant à cette occasion, la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah a relevé que cette retraite constitue l’occasion pour le Comité et l’ensemble de ses membres de réitérer leur engagement en faveur des réformes enclenchées par la Décision de Kigali, visant à promouvoir une culture budgétaire et financière axée sur les principes de bonne gouvernance et de reddition des comptes au sein de l’Union. 

C’est aussi l’occasion, a-t-elle poursuivi, de saluer les efforts soutenus, déployés par la Commission de l’UA, qui ont permis des avancées notables dans la mise en œuvre des réformes institutionnelles dans ses composantes les plus importantes, telles que la mise en place d’une plateforme technologique garantissant une plus grande transparence dans les processus de recrutement du personnel de l’Union et le respect de l’ensemble des règles d’or dans l’élaboration du budget 2022. 

Mme Fettah a, dans le même contexte, affirmé que le Comité F15, fortement engagé dans la dynamique des réformes budgétaires et financières lancées par l’UA ces dernières années, est sans doute l’organe le mieux placé pour formuler une vision globale sur la voie à suivre, pour apporter des réponses concrètes aux défis du financement de l’Union. 

Pour sa part, le chef du cabinet au ministère kenyan des finances et de la trésorerie Ukur Yatani, a fait observer que cette réunion sera à même d’améliorer la résilience des économies africaines et la viabilité financière de l’UA qui entrent en droite ligne de l’Agenda 2063 de celle-ci et dont des réformes institutionnelles en cours devraient permettre de déboucher sur l’intégration et l’émergence de l’Afrique. 

Après avoir rappelé que pour faire face aux nombreux défis interpellant le continent, l’UA a besoin de ressources fiables, prévisibles et adéquates, pour mettre en œuvre ses programmes visant à atteindre ses objectifs de développement et d’intégration, Yatani a salué l’ensemble des efforts déployés par les Etats membres dans ce sens. 

Dans le même sillage, la vice-présidente de la Commission de l’UA, Monique Nsanzabaganwa, a relevé que l’éclatement de la crise économique engendrée par la pandémie et la crise ukrainienne sont venus exacerber les défis auxquels fait face le continent africain, qui se trouve, aujourd’hui, face à une spirale inflationniste dont l’échappatoire est difficilement perceptible à court terme. 

Cette même crise pourrait, de par sa gravité, remettre en cause la viabilité financière de l’UA, d’où la nécessité d’élaborer un ensemble de règles d’or qui établissent des principes clairs de gestion financière de l’Union, outre concevoir des stratégies de rétablissement innovantes, a-t-elle souligné. 

La réunion connaît la participation, entre autres, des ministres des finances des États membres de l’UA constituant le Comité, du commissaire au développement économique, commerce, industrie et exploitation minière de l’UA, des experts des ministères des Finances du Comité, des représentants permanents, ainsi que des représentants de la Commission de l’UA et de l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire.

Source : infomediaire

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