Algérie-Espagne : quelques 500 entreprises menacées par la crise

Quelque 500 entreprises ont vu leurs commandes paralysées après l’annonce par l’Algérie de suspendre le traité d’amitié avec l’Espagne, a rapporté le média espagnol RTVE.

Les opérations de commerce extérieur ont été annulées et certaines entreprises font face à des pertes estimées en millions.

Après que l’Algérie a suspendu mercredi le traité d’amitié et de coopération avec l’Espagne, l’inquiétude est maximale parmi les entreprises espagnoles qui exportent vers le pays africain ou y sont installées.

Il y en a environ 500, dont beaucoup sont des entreprises de taille moyenne qui se consacrent au carton, aux produits chimiques ou aux articles ménagers, dans lesquelles de nombreuses commandes et expéditions ont été paralysées.

L’une des personnes concernées est Vitrinor, une entreprise cantabrique d’ustensiles de cuisine qui, du jour au lendemain, a vu ses commandes annulées en Algérie, selon la même source.

Au total, 200 000 euros de casseroles et marmites qui devront trouver une nouvelle destination. Son directeur général, Fernando Garay, a expliqué que l’impact sur son activité a été immédiat, selon le même média.

« Nous sommes présents en Algérie depuis 2010, notre chiffre d’affaires durable ces dernières années était d’environ un million d’euros, soit 2% de notre chiffre d’affaires », explique Garay.

« L’impact est limité, mais en plus du fait que nous nous sommes aussi vus touchés par la guerre entre l’Ukraine et la Russie, deux marchés sur lesquels nous étions également présents », selon le même média espagnol.

Le groupe catalan PMS, pour sa part, concentre son activité au Maghreb, notamment en Algérie, où sont destinés 80% de ses exportations de produits chimiques et de technologie de l’eau, comme le dessalement et l’épuration. La fermeture commerciale les a surpris.

« Nous négociions des contrats d’un million de dollars, des contrats énormes, avec d’autres coentreprises en Espagne, que nous craignons de perdre », a déclaré Juan Ignacio Peró, président du groupe PMS », selon le même média espagnol, ajoutant « la situation nous nuit, ainsi qu’à de nombreuses autres entreprises ».

Les entreprises s’accordent sur le risque économique élevé auquel elles sont confrontées. Au total, quelque 500 entreprises des deux pays sont concernées par la situation.

 

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