Tunisie : Washington insiste sur l'importance d'impliquer toutes les parties dans une "réforme économique transparente"

La chargée d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis en Tunisie, Natasha Franceschi, a souligné, mercredi, l'importance d'engager les différentes composantes de la scène publique tunisienne pour assurer un processus de réforme économique transparent, inclusif et crédible.

C'est ce qui ressort d'un communiqué publié par l'ambassade des États-Unis en Tunisie, à la suite d'une rencontre entre Franceschi et le secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT - la plus importante centrale syndicale du pays), Noureddine Taboubi.

Le communiqué précise que la rencontre "a été consacrée à l'examen des défis économiques et sociaux auxquels la Tunisie devra faire face dans la période à venir."

Il ajoute que Franceschi a souligné, au cours de cette rencontre, "l'importance d'impliquer les différentes composantes de la scène publique tunisienne afin de garantir un processus de réforme économique transparent, inclusif et crédible."

La première session du "dialogue national" convoqué par le président Kaïs Saïed s'est tenue en Tunisie, samedi, en préparation de l'organisation d'un référendum sur une nouvelle Constitution le 25 juillet, avec pour objectif de mettre fin à la crise politique que traverse le pays.

L'Union générale tunisienne du travail a refusé de participer au dialogue dans sa forme actuelle, de même que d'autres partis l'ont boycotté, notamment "Al-Massar", "Afaq Tounes", "Ennahdha", "Qalb Tounes", "Le Courant Démocrate" et "Le Parti unifié des patriotes démocrates".

Les États-Unis avaient auparavant invité le président Kaïs Saïed à assurer un "retour rapide" à un régime constitutionnel démocratique dans le pays, et estimé que les décrets de Saïed "sapaient les institutions démocratiques indépendantes de la Tunisie."

La Tunisie traverse une grave crise politique depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle le président Saïed a imposé des mesures d'exception, notamment la destitution du gouvernement et la nomination d’un nouveau, la dissolution du Parlement et du Conseil supérieur de la magistrature, et la promulgation de lois par décrets.

Certaines forces politiques et de la société civile tunisiennes affirment que ces mesures représentent un "coup d'État contre la Constitution" et visent à concentrer les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire entre les mains du président, tandis que d'autres forces estiment que ces mesures visent à "corriger le cours de la révolution de 2011", qui avait renversé le régime du président de l'époque, Zine El Abidine Ben Ali.

Source : AA

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