e président du mouvement tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi, a déclaré, dimanche, que la fin du "coup d'État" était imminente.
"Je salue l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour avoir refusé de participer à la mascarade du dialogue national", a déclaré Ghannouchi en marge d'une réunion tenue dans la ville de Sfax (sud-est) pour marquer le 41e anniversaire de la fondation du mouvement Ennahdha.
L'UGTT, la puissante centrale syndicale tunisienne, a refusé de participer à un dialogue national lancé à l'invitation du président Kais Saied dans un contexte de crise politique profonde dans le pays.
Le dialogue, qui a débuté samedi, a été boycotté par les principaux partis politiques tunisiens, dont Ennahdha.
Ghannouchi a accusé Saied de faire pression sur la ministre de la Justice afin qu'elle engage des poursuites contre Ennahdha.
"Ennahdha n'a été impliqué dans aucun crime, ce qui a incité Saied à révoquer injustement des juges", a-t-il déclaré.
Le président tunisien avait révoqué 57 magistrats la semaine dernière, les accusant de corruption et de protection des terroristes.
Parmi les juges révoqués figure Youssef Bouzaker, l'ancien président du Conseil supérieur de la magistrature, dont le président tunisien a remplacé les membres cette année.
Un autre éminent magistrat figurant sur la liste est Béchir Akremi, que les partisans de Saied accusent d'être trop proche du parti Ennahdha.
La Tunisie est en proie à une profonde crise politique depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle le président Saied a congédié le gouvernement, suspendu le parlement et assumé l'autorité exécutive, une décision décriée par ses opposants comme un "coup d'État". En mars, il a procédé à la dissolution du parlement après que les députés ont tenu une session pour annuler les mesures d’exception de Saied.
Source : AA