Le Danemark choisit d'adhérer au traité européen de sécurité et de défense

Près des deux tiers des Danois ont voté en faveur de l'adhésion à l'Accord de sécurité et de défense commune de l'Union européenne.

L'accord inclut la plupart des pays de l'Union européenne. Il prévoit le déploiement de missions militaires ou civiles pour maintenir la paix et renforcer la sécurité internationale conformément aux principes de la Charte des Nations Unies, et vise à faciliter la mise en œuvre des missions militaires des forces des États membres.

Avec une majorité d'environ 67%, les Danois ont voté lors d'un référendum, mercredi soir, en faveur de l'annulation de la politique "non contraignante" de l'accord européen de sécurité et de défense commune, selon la radio publique du pays.

Avec ce résultat, le Danemark mettra fin à la politique de "détachement" qu'il mène depuis près de 3 décennies, et le pays pourra participer aux opérations militaires conjointes de l'Union européenne et coopérer pour développer la capacité militaire du bloc.

L'idée d'une participation du Danemark aux politiques de défense de l'Union européenne était soutenue par le gouvernement socio-démocrate de la Première ministre Mette Frederiksen, et neuf partis, tandis que deux partis d'extrême droite et d'extrême gauche s'y opposaient.

De son côté, l'Union européenne s'est félicitée du résultat du référendum et du choix du peuple danois pour la participation de son pays à la politique de défense du bloc.

Dans un tweet, le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, a qualifié cette décision de "démarche historique".

"Une autre étape importante et opportune vers une Union européenne plus forte, avec une politique de sécurité et de défense commune plus forte", a-t-il ajouté.

Le Danemark est membre de l'Union européenne depuis 1973 et, en 1992, le pays a organisé un référendum qui a rejeté l'accord européen de sécurité et de défense, et Copenhague a poursuivi sa propre politique de défense, distincte du bloc.

Cette étape intervient à la lumière de la guerre russo-ukrainienne qui perdure depuis le 24 février et de ses répercussions qui ont notamment engendré la candidature de la Suède et de la Finlande à l'adhésion à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).

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