L’Allemagne refuse un "plan de paix" en Ukraine qui serait dicté par la Russie

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a déclaré, ce jeudi, que l’Allemagne n'accepterait pas un plan de paix en Ukraine dicté par la Russie.

C’est ce qui ressort d’un discours prononcé par Scholz, au terme du Forum économique mondial dans la ville suisse de Davos.

Le chancelier allemand a souligné la "détermination de l’Allemagne à continuer de fournir un soutien à l'Ukraine, incluant les armes lourdes, dans le but de mettre davantage de pression sur la Russie, pour qu'elle arrête la guerre".

"Pour la première fois, l'Allemagne fournit des armes à une zone de guerre", a-t-il ajouté.

Berlin continuera également à prendre des mesures politiques, économiques et militaires dans le but de parvenir à un cessez-le-feu en Ukraine, et à une solution diplomatique à la guerre, selon la même source.

Scholtz a noté que "l’Allemagne fait tout ce qui est en son pouvoir pour ne plus être dépendante des sources d'énergie russes".

Concernant la coopération internationale, Scholz a déclaré : "Il ne faut pas seulement veiller à ce que les partenaires politiques soient toujours dans les mêmes pays, mais il est nécessaire d'accroître la participation des divers pays et régions dans ce monde multipolaire, en fonction de leur poids économique et démographique", rapporte la télévision allemande Deutsche Welle.

Le chancelier allemand a aussi affirmé que "la coopération internationale contribue à faire avancer les questions futures".

Il a souligné qu'"il y a, par exemple, de nouvelles forces émergentes à l'heure actuelle en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud qui exploitent les opportunités de la mondialisation".

"Pour cette raison, j'ai invité l'Afrique du Sud, le Sénégal, l'Inde, l'Indonésie et l'Argentine à participer au sommet des pays industrialisés du G7, prévu pour la fin juin prochain, en Bavière (sud de l'Allemagne)", a ajouté le chancelier.

Scholz a également fait savoir que "le monde a besoin de la coopération de ces pays, pour aller de l'avant face aux défis et aux crises mondiales à l'avenir, telles que l'inflation".

Le 23 mai dernier, le forum économique mondial a été lancé avec la participation de centaines de dirigeants politiques et d'hommes d'affaires, parmi lesquels on compte des chefs d'État et de gouvernement, des ministres et des dirigeants de grandes entreprises internationales.

La guerre russo-ukrainienne était présente lors des réunions du forum, qui se poursuivront jusqu'à la fin de ses travaux, prévue pour la journée du jeudi.

La Russie continue, depuis le 24 février dernier, sa guerre qu’elle mène sur le territoire de son pays voisin, l'Ukraine, ce qui a engendré une crise humanitaire et gravement affecté les secteurs de l'alimentation et de l'énergie à travers le globe.

Moscou affirme que les projets de l'Ukraine d'adhérer à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) représentent une menace pour la sécurité nationale de la Russie, et exige la neutralité du pays, ce que Kiev considère comme une ingérence dans ses affaires internes.

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