Il maintient tout de même le gel de son adhésion au parti de la Justice et du Développement (PJD).
L'ex-chef du gouvernement marocain et ancien Secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a annoncé, jeudi, qu'il revient sur sa décision de rompre les liens avec l’actuel chef du gouvernement et secrétaire général du PJD, Saâd-Eddine El Othmani, ainsi qu’avec plusieurs ministres également issus du même parti.
Jeudi dernier, Benkirane avait annoncé le gel de son adhésion au parti, qui dirige la coalition gouvernementale. En cause, l'adoption du projet de loi sur l'usage légal du cannabis par le gouvernement.
Benkirane a justifié sa décision par l'approbation par le chef du gouvernement ainsi que des ministres du parti d'obédience islamique, du projet de loi légalisant l'usage du cannabis (chanvre indien) à des fins médicales et industrielles.
L'exécutif marocain avait annoncé, jeudi dernier, l'adoption du projet de loi portant sur les usages licites du cannabis.
"Suite à la demande de mes deux frères, le professeur Abderrahim Chikhi et le Docteur Azeddine Toufik, je renonce à ma décision de rompre les liens avec les personnes citées dans un précédent communiqué", a-t-il écrit sur sa page Facebook, en référence à Saâd-Eddine El Othmani, Mustapha Ramid, Aziz Rebbah, Mohamed Amekraz et Lahcen Daoudi.
Le 1er mars, Benkirane avait menacé de quitter définitivement le parti, si ses députés au Parlement votent en faveur du projet de loi relatif à l'usage du cannabis.
Selon la Constitution marocaine, après ratification par le gouvernement, le projet de loi est renvoyé aux deux chambres du Parlement pour approbation, avant d'être publié au Journal officiel pour son entrée en vigueur.
En effet, Rabat aspire à attirer davantage d'investissements étrangers, d'entreprises spécialisées dans l'usage légal du Cannabis à des fins médicales et industrielles.
La question de la légalisation du Cannabis a déclenché un vif débat sur les réseaux sociaux, au Maroc, suscitant un appui vigoureux mais aussi des réactions hostiles de part et d'autre.
Certains appellent à légaliser la culture du "chanvre indien" au même titre que les autres cultures, tandis que d'autres mettent en garde contre l'augmentation des zones de culture de la drogue et l'aggravation du phénomène du trafic des stupéfiants dans tout le pays.
Il est à noter que la loi marocaine actuellement en vigueur sur les stupéfiants sanctionne toute personne procédant à la culture, la consommation et le commerce du "chanvre indien".
Source : AA