Les estimations prévisionnelles du produit intérieur brut agricole (PIBA) prévoient une baisse maximale d’environ 14% en 2022, indique le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts.
Cette évolution s’explique par la performance exceptionnelle enregistrée la campagne précédente 2020/2021 et des conditions climatiques défavorables de la campagne actuelle, précise le ministère dans un communiqué, notant que l’impact de cette baisse sur le PIB global ne devrait pas dépasser -1,7 point.
« Les bonnes prévisions des performances des cultures de printemps et des filières des olives, des agrumes et des cultures maraichères, conjuguées aux mesures de soutien apporté aux éleveurs et l’économie rurale en général dans le cadre du programme exceptionnel de réduction de l’impact du déficit pluviométrique, contribueront à combler en partie les effets de la baisse de la production des céréales d’automne permettant ainsi de limiter l’impact du déficit hydrique sur la croissance du secteur agricole », affirme le ministère.
En effet, selon la même source, la campagne agricole 2021/2022 a enregistré une pluviométrie qui a atteint 188 mm à fin avril 2022, soit une baisse de 42% par rapport à la moyenne des 30 dernières années (327 mm) et de 35% par rapport à la campagne précédente (289 mm) à la même date, relevant que le suivi par les images satellitaires du couvert végétal montre des profils de végétation qui se rapprochent globalement de la campagne agricole 2015-2016.
La production prévisionnelle des céréales principales (Blé tendre, blé dur et orge), au titre de la campagne agricole 2021/2022, est estimée à 32 millions de quintaux, soit une baisse de 69% par rapport à la campagne précédente qui a enregistré une production parmi les records, prévoit le ministère, ajoutant que cette production résulte d’une superficie céréalière semée au titre de cette campagne de 3,6 millions d’hectares des 3 espèces de céréales.
Les autres cultures affichent, quant à elles, un état favorable. « En effet, de manière globale, les pluies cumulées depuis le début de Mars ont contribué au rétablissement du couvert végétal à niveau normal et assuré le bon déroulement des cultures printanières », indique le ministère.
Source : infomediaire