Les indicateurs du secteur des hydrocarbures en Tunisie montrent une forte baisse de la production de pétrole brut et de gaz naturel durant les dix dernières années.
Le nombre des puits de pétrole a, d’ailleurs, chuté de 38 à 7, selon les déclarations de la ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Neila Gongi Nouira, en marge de la Conférence de formation sectorielle de la fédération nationale du pétrole et des produits chimiques, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
En ce sens, le déficit de la balance énergétique a atteint 48% en 2021 contre 10% en 2010. Ainsi, les besoins de financement de la subvention des hydrocarbures, de l’électricité et de gaz ont augmenté compte tenu de la flambée du prix du pétrole, estimé actuellement à 110 dollars/baril alors que la Loi de finances pour l’exercice 2022 tablait sur un prix de l’ordre de 75 dollars/baril.
La ministre rappelle, par ailleurs, que chaque hausse d’un dollar du prix du baril entraîne l’accroissement des dépenses de compensation de 137 millions de dinars tunisiens (MDT).
Neila Gongi Nouira a également expliqué que les derniers ajustements des prix des hydrocarbures ont été programmés dans la loi de finances de 2022, à raison de 3% chaque mois, assurant que le gouvernement n’a pas l’intention de supprimer la subvention, mais plutôt de la rationaliser en réorientant la subvention vers les couches défavorisées de la population, une promesse faite par tous ses prédécesseurs au poste, depuis une vingtaine d’années, sans arriver vraiment à la réaliser.
Source : Webdo