La première édition du Business Dialogue Maroc-Union européenne (UE) a eu lieu, jeudi à Marrakech, à l’initiative de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), la Commission Européenne, BusinessEurope et Eurocham Maroc.
Cette rencontre de haut-niveau représente la volonté partagée des opérateurs économiques marocains et européens de soutenir les acteurs politiques dans le développement de la relation Maroc-UE et de discuter des moyens de rendre le partenariat économique et commercial encore plus fort, résistant et porteur de plus de valeur ajoutée et de croissance.
S’exprimant à cette occasion, le Vice-Président Exécutif de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a souligné que ce premier dialogue d’affaires Maroc-UE constitue « une étape importante », notant que l’UE et le Maroc « entretiennent aujourd’hui des liens commerciaux et économiques solides et bien établis ».
« Le commerce bilatéral total de marchandises s’est élevé à plus de 43 milliards d’euros en 2021, le niveau le plus élevé jamais atteint, et nous avons un échange de services stable. Cependant, nous pouvons faire beaucoup plus, en particulier pour accompagner la transition verte et numérique de nos économies », a-t-il affirmé.
A cet égard, il a précisé que « les entreprises et les investisseurs de l’UE reconnaissent le potentiel du Maroc, » notant qu’ils sont impatients de renforcer leurs relations, étayées par des cadres juridiques et commerciaux solides.
« Du point de vue de l’UE, nous sommes prêts à discuter de la manière de moderniser la zone de libre-échange, en nous nous focalisons spécifiquement sur la manière dont nous pouvons faciliter des investissements étrangers directs supplémentaires et plus durables », a-t-il fait observer.
De son côté, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a indiqué que le Business Dialogue Maroc-UE se veut une occasion pour renforcer davantage les importantes relations commerciales entre les deux parties et exposer l’impressionnante évolution du Maroc durant les 20 dernières années.
Et de rappeler que le Maroc a franchi des « pas exceptionnels » et mis en place des stratégies sectorielles « fortes » qui commencent à donner leurs fruits, confirmant le positionnement du Maroc qui est aujourd’hui apte à relever tous les défis de l’ère actuelle et à répondre aux enjeux stratégiques locales mais aussi européens et africains.
De ce fait, le Maroc représente un partenaire sûr et fiable et une terre d’investissement attractive pour l’Europe et pour tous les partenaires à travers le monde qui sont fortement intéressés par les atouts du Royaume, a souligné le ministre. Le Président de la CGEM, Chakib Alj, a, quant à lui, insisté sur la nécessité de moderniser l’Accord d’Association Maroc-UE, qui date de 2000, afin qu’il puisse prendre en considération les avancées du Maroc et les nouvelles réalités économiques, notamment celles engendrées par la pandémie du Covid-19 et par les tensions en Europe de l’Est.
Il a également souligné le rôle central que peuvent jouer les secteurs privés marocain et européen pour renforcer le partenariat Maroc-UE et continuer à construire un voisinage partagé, fort et résilient.
AlJ s’est ensuite arrêté sur les priorités stratégiques des chefs d’entreprises marocains et européens à savoir un meilleur accès aux marchés, la transition verte, la résilience des chaînes de valeur et le développement euro-africain, avant d’insister sur l’urgence d’une action commune.
Lors de cette rencontre, les échanges ont permis d’identifier un certain nombre de défis rencontrés par les opérateurs économiques dans le cadre de l’investissement et du Commerce entre le Maroc et l’UE.
Le secteur privé a clairement exprimé sa volonté de non seulement protéger la relation commercial Maroc-UE mais également de la mettre à jour. Les discussions ont également porté sur les opportunités à saisir, notamment en termes d’innovation, du numérique et de durabilité.
La CGEM et BusinessEurope avaient adopté, en septembre dernier, un pacte de modernisation du Commerce et d’Investissement entre le Maroc et l’Union européenne qui repose sur 8 piliers.
Il s’agit de l’investissement, l’accord sur la réduction des barrières non tarifaires pour les produits industriels incluant un accord de reconnaissance mutuelle des réglementations et des standards, les services et transport, les qualifications professionnelles, les matières douanières, les TPME, le climat des affaires et la sécurité alimentaire.
Source : infomediaire