Le parti tunisien du "Courant populaire" a appelé, mercredi, à l'élaboration d'une nouvelle Constitution qui garantisse les droits et libertés et consacre la séparation des pouvoirs dans le pays.
C'est ce qui ressort d'un communiqué du parti (nassérien/non représenté au parlement dissous) et qui appelle à "l'élaboration d'une nouvelle Constitution qui garantisse les droits et libertés, consacre la séparation et l'équilibre entre les pouvoirs et approuve un régime présidentiel assorti de toutes les garanties permettant d'éviter la dérive du pouvoir."
Il a appelé à "accélérer la publication du décret réglementant les travaux de la commission juridique, étant donné l'importance cruciale du 25 juillet prochain, date du référendum populaire sur les réformes politiques."
Et d'ajouter : "Le dialogue doit inclure des universitaires, des intellectuels, des professionnels des médias, des étudiants, des ouvriers, des paysans et d'autres, afin d'élargir la base de la participation populaire pour que les réformes répondent aux aspirations du peuple tunisien."
Début mai, le président tunisien Kais Saied a annoncé son intention de former une "Commission supérieure dont l'objectif est de préparer l'instauration d'une nouvelle république", en plus d'une autre Instance chargée de conduire un dialogue qui serait "ouvert à ceux qui se sont engagés sincèrement dans la démarche de correction entamée le 25 juillet".
La Tunisie traverse une grave crise politique depuis le 25 juillet 2021, lorsque Saïed a imposé des mesures d’exception, notamment : la dissolution du Parlement et du Conseil supérieur de la magistrature, la promulgation de lois par voie de décrets, et la tenue d'élections législatives anticipées au 17 décembre 2022.
D’aucuns considèrent ces mesures comme un "coup d'État contre la Constitution", tandis que d'autres y voient une "correction du cours de la révolution de 2011", qui avait renversé le régime du président de l'époque, Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011).
Saïed, qui a entamé un mandat présidentiel de 5 ans en 2019, a déclaré que ses mesures sont "des dispositions prises dans le cadre de la Constitution pour protéger l'État contre un danger imminent."
Source : AA