Présidence tunisienne : Le référendum du 25 juillet approuvera une nouvelle Constitution

La présidence tunisienne a annoncé, dimanche, que le référendum du 25 juillet prochain approuvera une nouvelle Constitution pour le pays.

La présidence a indiqué, dans un communiqué publié sur sa page officielle sur "Facebook", que "le président de la République, Kaïs Saïed, a rencontré aujourd'hui, dimanche, au Palais de Carthage, les doyens Sadok Belaïd, et Mohamed Salah ben Aissa (deux éminents professeurs de droit constitutionnel de l'Université tunisienne)."

"La réunion a porté sur la situation juridique et les moyens de concrétiser la volonté du peuple tunisien en vue de la fondation d'une nouvelle république en Tunisie", est-il ajouté.

La réunion a également porté sur "un ensemble de thèmes en rapport avec la prochaine Constitution tunisienne, qui sera élaborée puis approuvée par référendum le 25 juillet 2022", précise le communiqué.

Saïed avait annoncé, il y a quelques semaines, que le référendum serait organisé le 25 juillet.

Il s'était alors contenté de dire que le but du référendum était que chacun exprime son opinion sur la nature du système politique, et qu'un comité commencerait plus tard à traduire les résultats du référendum dans un texte juridique.

Ses détracteurs accusent Saïed de vouloir instaurer un système présidentiel dans le pays, de concentrer les pouvoirs entre ses mains et d'exclure les partis de la scène politique.

Alors que Saïed a déclaré plus d'une fois qu'il visait à éliminer ce qu'il qualifie de corruption qui gangrène le système politique.

La Tunisie traverse une grave crise politique depuis le 25 juillet 2021, lorsque Saïed a imposé des mesures d’exception, notamment : la dissolution du Parlement et du Conseil supérieur de la magistrature, la promulgation de lois par voie de décrets, et la tenue d'élections législatives anticipées au 17 décembre 2022.

D’aucuns considèrent ces mesures comme un "coup d'État contre la Constitution", tandis que d'autres y voient une "correction du cours de la révolution de 2011", qui avait renversé le régime du président de l'époque, Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011).

Saïed, qui a entamé un mandat présidentiel de 5 ans en 2019, a déclaré que ses mesures sont "des dispositions prises dans le cadre de la Constitution pour protéger l'État contre un danger imminent."

Source : AA

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