L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a affirmé que le pays "frôlait la catastrophe économique", appelant le gouvernement à lancer un dialogue social.
La centrale syndicale a déclaré, dans un communiqué, publié à l'occasion de la célébration de la Journée internationale du travail, correspondant au 1er mai de chaque année, que "le pays frôle une catastrophe économique à laquelle il n'a pas trouvé de solutions autres que l'endettement, l'imposition d'impôts et le gel des salaires".
Et d'estimer que "l'économie tunisienne est liée à des options dictées de l'extérieur en fermant la porte à des suggestions internes qui sauveraient le pays de la faillite".
L'UGTT a réitéré son aptitude à « défendre les droits économiques des travailleurs », soulignant la nécessité d'augmenter "le salaire minimum (qui s'élève actuellement à environ 134 dollars) et d'engager un nouveau cycle de négociations sociales pour augmenter les salaires des fonctionnaires".
Notons qu'aucun commentaire n'a été émis par les autorités tunisiennes concernant les revendications de la centrale syndicale, qui met en avant généralement son engagement en faveur de la réforme économique et de l'amélioration des conditions de vie.
Depuis le 25 juillet 2021, la Tunisie vit au rythme d'une crise politique depuis que son président, Kais Saied, a entamé des mesures exceptionnelles, notamment : la dissolution du Parlement et du Conseil de la magistrature, la promulgation de lois par décrets présidentiels et l'organisation d'élections législatives anticipées au 17 décembre 2022.
Il est à signaler que l'UGTT était l'une des parties qui avaient salué les mesures exceptionnelles du président Saied, mais exige des garanties et critique la lenteur des réformes.
Source : AA