La pandémie de la Covid-19 continue de reculer en Algérie. Pour la première fois, depuis mars 2020, le pays n'a enregistré qu'un seul nouveau cas de contamination durant les 24 dernières heures, selon les données communiquées, ce mercredi, par le ministère algérien de la Santé. La même source précise également qu'aucun décès n'a été déploré, alors que seulement deux patients sont en soins intensifs dans tout le pays.
Est-ce le début de la fin de la maladie dans le pays ? La décrue de la Covid-19 a commencé depuis quelques semaines déjà.
Après un record de 2500 cas quotidien enregistré à la mi-janvier dernier, en pleine quatrième vague de la pandémie marquée par la propagation du variant Omicron, le pays voit la situation s'améliorer davantage dès le début du mois de février dernier.
Depuis six jours, le bilan quotidien du ministère de la santé ne fait part d’aucun décès dû à la Covid-19. Lundi 4 avril, le ministre de la santé, Abderrahmane Benbouzid, a qualifié, lors d'une réunion avec les directeurs de la santé du pays, la situation épidémiologique de "rassurante".
Selon lui, elle est même "maîtrisée" avec zéro décès. Pour lui, le recul des contaminations a aidé à lever les restrictions notamment au niveau des mosquées avec l’arrivée du ramadan. Cependant, le ministre appelle à ne pas relâcher la vigilance face à un virus qui réserve une part d’incertitude.
Cette décrue rassure aussi les professionnels de la santé qui font part de leur satisfaction suite à la décrue des contaminations. "Cela fait un ou deux mois que l’on tendait vers le zéro décès du Covid. Car d’un côté il y a la vaccination, et de l’autre il y a eu l’Omicron qui n’était pas virulent. Grâce aux formes légères qu’ils provoquaient, l’omicron a entraîné une immunité collective naturelle », explique-t-il, dans une déclaration à des médias algériens, le Pr Salah Lellou, chef de service de pneumologie à l’EHU Oran.
Selon lui, le virus perd sa virulence et il deviendra comme une simple grippe avec le temps. "Je pense que la pandémie a duré deux ans, et même s’il persiste des cas ils sont bénins. Le virus en lui-même ne va pas disparaître complètement, il va rester mais avec des formes bénignes. Il va devenir comme une grippe" souligne-t-il.
Mais le chef de service des maladies infectieuses à l’EPH de Boufarik, le Dr Mohamed Yousfi, reste prudent. Selon lui, "la pandémie n’est pas finie tant que l’Organisation mondiale de la santé n’a pas déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire" .
" Voyez la reprise des cas en Chine qui a adopté la stratégie du zéro Covid. Le pays était à zéro cas, il y a quelques mois. Aujourd’hui, on compte plusieurs centaines de cas. Cela pour dire qu’on peut arriver à zéro cas mais la pandémie peut aussi reprendre", rappelle-t-il.
Source : AA