Le Premier ministre italien, Mario Draghi, a annoncé, ce lundi à Alger, la signature d’un accord entre le groupe algérien, Sonatrach, et l’italien ENI, pour l’approvisionnement de son pays en gaz. Le dirigeant italien est arrivé dans la capitale algérienne vers 13h00, dans le cadre d’une visite à l’invitation du Président algérien, Abdelmadjid Tebboune.
Accueilli à l’aéroport par le Premier ministre algérien, Aïmene Benabderrahmane, Mario Draghi a été reçu ensuite au siège de la présidence algérienne par Abdelmadjid Tebboune, pour un entretien en tête à tête. Au menu des discussions figure notamment la question du gaz.
A l’issue de cette audience, Mario Draghi avait souligné « la profondeur des relations entre les deux pays », tout en annonçant la conclusion d’un accord entre les compagnies pétrolières italienne et algérienne pour l’approvisionnement de son pays en gaz. Mais sans fournir plus de détails.
L’Italie a déjà demandé l’augmentation de l’approvisionnement en gaz algérien, au lendemain de l’opération militaire russe en Ukraine. Souhaitant réduire sa forte dépendance du gaz russe (45% des approvisionnements), l’Italie veut diversifier ses ressources.
Elle s’est tournée vers l’Algérie pour lui demander d’augmenter ses livraisons de cette énergie. Lors de cette visite, le Premier ministre italien et les autorités algériennes devraient signer un important accord pour la livraison de 10 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires.
L’Italie, rappelons-le, est le premier client du gaz de l’Algérie d’où elle assure le tiers de ses approvisionnements. En 2021, l’Algérie a acheminé, via le gazoduc transméditerranéen, un total de 22 milliards mètres cubes de gaz. Cité par la presse italienne, l’ambassadeur d’Algérie à Rome, Abdelkrim Touahria, a affirmé que « l’Italie pourra compter sur des approvisionnements supplémentaires en gaz algérien au même prix, atteignant, et peut-être dépassant, 30 milliards de mètres cubes dans les mois à venir ».
Le contrat de vente de gaz entre les deux pays a été renouvelé en mai 2019 pour une durée de huit ans jusqu’en 2027, en plus de deux années optionnelles supplémentaires. Cette visite du Premier ministre italien, rappelons-le, a été précédée par celle de son ministre des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, qui avait discuté également avec son homologue d’une augmentation des fournitures de gaz pour compenser une éventuelle baisse côté russe.
La compagnie algérienne des hydrocarbures, Sonatrach, avait assuré « qu’elle dispose d’une capacité non utilisée sur le gazoduc Transmed », qui pourrait servir à « augmenter les approvisionnements du marché européen ».
Le PDG de l’entreprise, Toufik Hakkar a souligné que « ces appoints sont tributaires de la disponibilité des volumes excédentaires après satisfaction du marché national, de plus en plus importante ».
Source : AA