Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a décidé, dimanche soir, à l’occasion d’une réunion de conseil des ministres, de revaloriser les pensions des retraités. Il a instruit, selon un communiqué de la présidence algérienne, le gouvernement à l’effet de prendre des mesures nécessaires pour la concrétisation de cette décision. Cette augmentation varie, selon la même source, de 2 à 10%.
Ainsi, les retraités percevant une pension inférieure ou équivalant à 15 000 dinars algériens (DA) (104 dollars) auront droit à une augmentation de 10%. Ceux dont la retraite est comprise entre 15 000 (104 dollars) et 20000 DA (139 dollars) verront leur pension majorer de 5%. Les pensions allant de 20 000 DA à 43 000 DA (300 dollars) et celle dépassant cette fourchette seront augmentées respectivement de 3% et de 2%.
Dès son annonce, la décision a suscité de nombreuses réactions, d’abord sur les réseaux sociaux où des internautes ont jugé cette augmentation « de très en deçà des attentes » de la majorité des retraités qui, selon eux, "ne gagnent qu’une somme dérisoire de 10 dollars (1500 DA)".
Dans une déclaration rendue public, lundi, le chargé de l’organisation syndicale des retraités algériens (OSRA), Bachir Hakem, a affirmé que son « organisation prend note de la réponse positive du gouvernement pour la revalorisation après les différentes publications d’OSRA sur ce sujet ».
« Mais les pensions restent faibles et OSRA continue de revendiquer une augmentation des pensions en dehors des revalorisations, car celles-ci ne sont pas à la hauteur de l’inflation. Notre organisation revendique une pension minimale équivalente au SNMG qui devrait être au minimum de 60 000 DA (420 dollars) et une augmentation forfaitaire de toutes les pensions », a précisé Bachir Hakem dans sa déclaration.
OSRA, a ajouté le même communiqué, réclame « des revalorisations des pensions de retraite pour l’année 2022-2023 au-dessus de 20% ». Pour rappel, l’Algérie compte, en 2020, 3,2 millions de retraités. La majorité d’entre eux était de simples travailleurs, dont les pensions de retraite sont jugées faibles.
Une retraite devenue insignifiante avec le rythme actuel de l’inflation qui atteint officiellement 9,2% en octobre 2021.
Mais les prix des produits de consommation ne cessent d’augmenter. Pour ce mois de carême, période durant laquelle les Algériens changent leur habitude alimentaire, les marchés algériens connaissent une flambée sans précédent des prix de la majorité des produits, plus particulièrement les fruits, les légumes frais et les viandes.
Source : AA