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- Le 22 Novembre 2024
Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue dans les principales villes de Bolivie, lundi 15 mars, pour protester contre la détention de l’ancienne présidente par intérim Jeanine Añez, accusée d’avoir mené un coup d’État contre son prédécesseur Evo Morales.
Des rassemblements ont eu lieu dans la capitale La Paz, à Cochabamba, à Sucre, à Trinidad et à Santa Cruz, capitale économique de la Bolivie et fief de l’opposition au Mouvement vers le socialisme (MAS) d’Evo Morales et de l’actuel président bolivien Luis Arce.
À Santa Cruz, la grande ville du sud-est, environ 40.000 personnes se sont réunies sur la place Cristo Redentor, lieu traditionnel des manifestations de la droite bolivienne, selon les estimations des autorités locales.
L’opposition de droite et du centre nie qu’un coup d’État ait eu lieu en novembre 2019, comme l’affirme le camp d’Evo Morales. Les manifestants ont protesté contre l’arrestation et le placement en détention provisoire de Jeanine Añez, devenue présidente par intérim de la Bolivie après la démission d’Evo Morales. Deux anciens ministres de Jeanine Añez ont eux aussi été arrêtés.
Au pouvoir de novembre 2019 à novembre 2020, JeanineAñez a été placée par une juge en détention provisoire pour quatre mois et incarcérée dans une prison pour femmes de La Paz. Elle avait été arrêtée samedi à Trinidad, son lieu de résidence, à 600 kilomètres au nord-est de La Paz, comme deux de ses anciens ministres.
En novembre 2019, alors deuxième vice-présidente conservatrice du Sénat, Jeanine Añez avait prêté serment comme présidente par intérim deux jours après la démission d’Evo Morales. Son arrestation est intervenue dans le cadre d’un mandat d’arrêt consécutif à une plainte pour « sédition », « terrorisme » et « conspiration » déposée par une ancienne députée du MAS.
Le mandat concerne aussi cinq anciens ministres de son gouvernement, dont les deux qui ont été arrêtés. Sur les trois autres, deux ont quitté la Bolivie en novembre. Il vise également deux anciens commandants militaires et l’ex-chef de la police.
La mobilisation contre les arrestations a été décrétée par le Comité civique de Santa Cruz, un puissant mouvement régionaliste de chefs d’entreprise et d’organisations sociales de droite hostiles au MAS. C’est de Santa Cruz qu’était parti en 2019 le soulèvement qui avait poussé à la démission Evo Morales, proclamé vainqueur de l’élection présidentielle où il briguait un quatrième mandat mais accusé de fraude par l’opposition.
Source : Le Figaro