L’Algérie a établi une liste de 10 produits alimentaires interdits à l’exportation. Depuis quelques années, l’Algérie fait face à une crise financière et budgétaire marquée par une baisse des revenus et des réserves de change.
Cette situation a contraint les responsables du pays, fortement dépendant des importations et des revenus générés par l’exportation des hydrocarbures, à réduire les importations et à interdire l’exportation de certains produits alimentaires de large consommation. À cette fin, le gouvernement algérien a établi une liste de produits interdits à l’exportation.
Dans une note consultée par Algérie-Eco et publiée sur les réseaux sociaux, la nouvelle liste des 10 produits interdits à l’exportation comprend les oeufs frais, les pommes de terre, l’ail, les légumes secs (haricot, lentilles, pois chiche), semoule de froment (blé) et de l’orge, farine de froment (blé), sucre, huile de soja, pates alimentaires et enfin double et triple concentrés de tomate.
La décision n’est pas injuste pour les opérateurs économiques
Le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités commerciales au ministère du Commerce, Sami Koli, a précisé que la décision d’interdire l’exportation de certains produits alimentaires qui dépendent de matières premières importées n’est pas injuste pour les opérateurs économiques, mais vise plutôt à préserver l’intérêt général du pays.
Le président de la République a décidé, à l’issue du conseil des ministres du 13 mars dernier, d’interdire l’exportation du sucre, des pâtes, de l’huile, de la semoule et de tous les dérivés du blé.
Suite à cette décision, d’autres produits en dehors de cette liste se retrouvent aujourd’hui bloqués au niveau des ports algériens.
Le président de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB), Ali Hamani, a indiqué, samedi dernier, que «des produits sont en souffrance au niveau des ports et des frontières, tels que les jus et les boissons gazeuses».
Source : Algerie-Eco