Burkina Faso : au moins douze soldats tués dans une attaque de djihadistes présumés

Dans le sillage du Mali et du Niger, le pays est pris dans une spirale de violences attribuées à des mouvements affiliés à Al-Qaida et à l’Etat islamique. L’attaque survenue dimanche est la sixième en dix jours.

Le Burkina Faso connaît depuis une dizaine de jours un regain de violence dû à des groupes djihadistes présumés. Dans l’est du pays, au moins douze soldats ont été tués dans une attaque, dimanche 20 mars.

« Ce dimanche, des éléments armés ont attaqué une unité aux environs de Natiaboani. Le bilan, toujours provisoire, est de douze soldats tombés », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) une source sécuritaire. « Il s’agit d’une équipe de patrouille et de sécurisation qui a été prise à partie par des djihadistes présumés », a expliqué à l’AFP une autre source sécuritaire. « Plusieurs éléments ont également été neutralisés côté ennemi », a-t-il assuré, sans plus de précisions.

Spirale de violence

Natiaboani est une commune rurale située à une soixantaine de kilomètres au sud de Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est, régulièrement visée par des attaques de groupes armés depuis 2018. Selon l’Agence d’information du Burkina, une quinzaine de jeunes ont été enlevés par des individus armés à l’issue d’une attaque, à Nagré, près de Natiaboani, vendredi.

En dix jours, il s’agit de la sixième attaque recensée, dans le nord et l’est du Burkina Faso. Au total, elles ont entraîné la mort de vingt-trois civils et de vingt-cinq militaires (gendarmes et soldats).

Le 24 janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba avait renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’être inefficace face à la violence djihadiste. Mais après une relative accalmie, le nouveau chef de l’Etat, qui a fait de la lutte contre les djihadistes une priorité, se trouve confronté à son tour à des attaques meurtrières. 

Dans le sillage du Mali et du Niger, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements affiliés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique, qui ont fait plus de 2 000 morts dans le pays et contraint au moins 1,7 million de personnes à fuir leurs foyers.

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Source : Le Monde avec AFP

 

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