Le ministère tunisien de l'Intérieur a confirmé, mardi, la mise à la retraite d’office de six hauts responsables sécuritaires.
C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public par le département de l’Intérieur dans lequel il confirme l’information rapportée plus tôt par des médias locaux, sans citer les noms des responsables concernées par cette décision, ni mentionner leurs grades.
Le communiqué précise que la décision de mise à la retraite d'office de six hauts responsables du département, a été examinée lors d'une réunion du Conseil supérieur des forces de sécurité intérieure, présidée par le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine.
Des médias tunisiens ont fait savoir, plus tôt ce mardi, que cette décision concernait un certain nombre de hauts responsables sécuritaires du ministère de l’Intérieur.
La radio locale privée « Mosaïque FM » a rapporté qu’ « il a été décidé de mettre un certain nombre de responsables du ministère de l'Intérieur (non nommés) à la retraite d’office (sans préciser la partie qui a pris cette décision) ».
La radio a indiqué, selon des sources non précisées, que « parmi les personnes mises à la retraite d’office figurent des cadres de la Direction des frontières et des étrangers, ainsi que des responsables chargés de la sécurité dans les ambassades de Tunisie à l'étranger, en plus d'un ancien directeur général du ministère de l'Intérieur (dont le nom n’a pas été précisé) ».
Cette décision de mise à la retraite d’office s'inscrit dans le cadre d'une série de limogeages et de révocations d'un certain nombre de responsables et de cadres occupant de hautes fonctions dans l'État tunisien, depuis le 25 juillet dernier.
À cette date, Kaïs Saïed, avait pris une série de mesures d'exception, portant notamment suspension des travaux du Parlement et levée de l'immunité dont bénéficiaient les députés.
Il avait également suspendu l’Instance de contrôle de la constitutionnalité des lois et décidé de légiférer par voie de décrets, de même qu'il a limogé de son poste le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, prenant ainsi la tête de l'exécutif, assisté d'un gouvernement dont il a nommé la cheffe en la personne de l’universitaire Najla Bouden Romdhane.
La majorité des forces politiques tunisiennes, rejette les décisions de Saïed, qu'elle considère comme étant « un coup d'Etat contre la Constitution », tandis que d'autres partis les soutiennent, estimant qu'il s'agit d'une « restauration du processus de la Révolution » de 2011, qui avait déposé le régime de l'ancien président, Zine El-Abidine Ben Ali (1987-2011).
Source : AA