La chaîne publique française a été avertie suite à la survenue d'actes assimilables à des "activités subversives, peu professionnelles et hostiles " au pays, sans autre précision.
Les autorités algériennes ont adressé, samedi, "un dernier avertissement avant retrait définitif de l’accréditation" à la chaîne publique française "France 24", en raison d'activités jugées "subversives, peu professionnelles et hostiles" envers le pays.
La radio gouvernementale algérienne a rapporté que le ministre de la Communication Ammar Belhimer a convoqué, samedi, "le bureau de la chaîne française France 24 accrédité en Algérie", sans préciser la personne qui a représenté le bureau pour répondre à cette convocation.
Selon la même source, la chaîne a été avertie de la survenue d'actes assimilables à des "activités subversives, peu professionnelles et hostiles " au pays, sans autre précision.
"France 24" n'a pas pu être joint dans l'immédiat pour un commentaire.
Fin mars 2020, le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué l'ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, pour protester contre les déclarations, qualifiées de "fausses", faites par un chercheur à l'encontre des autorités algériennes sur la chaîne "France 24" concernant la lutte contre le coronavirus.
Dans un communiqué publié à cette occasion, le ministère avait déclaré : "Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a convoqué l'ambassadeur de France en Algérie, suite aux propos mensongers, haineux et calomnieux qui ont visé l'Algérie et ses autorités dans l'une des émissions d'une chaîne de télévision publique française."
La chaîne France 24 avait en effet reçu un chercheur français, nommé Francis Ghilès, qui prétendait que les autorités algériennes avaient détourné vers un hôpital militaire de la capitale l'aide apportée par la Chine pour faire face au virus, et qu'il y avait négligence de la population, selon ses dires.
Les relations algéro-françaises connaissent un état de tension et de crispation depuis des années, et les dossiers liés à l'époque coloniale française en Algérie (1830-1962) ont toujours été le point de discorde entre les deux pays.
L'Algérie brandit ponctuellement la carte de la "Mémoire" et de la "Souveraineté" devant la France, alors que les médias français entrent en ligne à travers un traitement soutenu de la question algérienne, d'une manière qui suscite la grogne des autorités et même de la population en Algérie.
Source : AA