Lors de la rencontre du président du Parlement, Rached Ghannouchi, avec le bâtonnier de l'Ordre national des avocats tunisiens (Onat), Ibrahim Bouderbala.
Le président du Parlement tunisien, Rached Ghannouchi, a souligné, vendredi, que les problèmes politiques de la Tunisie ne peuvent être résolus que par le dialogue et le consensus.
C'est ce qui ressort d'une rencontre avec le bâtonnier de l'Ordre national des avocats tunisiens (Onat), Ibrahim Bouderbala, en marge d'un dialogue organisé par le Parlement pour la première fois depuis son élection en 2019 avec l'Ordre national des avocats (indépendant).
Selon un communiqué du Parlement, consulté par l'Agence Anadolu, "l'entretien a porté sur la situation des jeunes avocats et sur la loi portant organisation de la profession d'avocat".
Dans ce communiqué, Ghannouchi a salué "l'initiative d'organiser ce dialogue, qui reflète le rôle de l'avocat qui a toujours été et demeure la conscience vivante de la société et qui a embrassé ses aspirations à la liberté, à la justice et à la citoyenneté".
Il a également exprimé son "soutien à l'avis du bâtonnier de l'Ordre national des avocats tunisiens appelant la société civile à jouer un rôle dans cette phase sensible que traverse le pays, avec ce que cela implique comme initiatives en faveur du dialogue, notamment l'initiative présentée par l'Union générale tunisienne du travail" (UGTT, le plus important syndicat du pays).
Début décembre, l'Union générale tunisienne du travail a lancé une initiative pour surmonter les crises économiques et sociales que traverse le pays.
L'initiative est basée sur un "dialogue inclusif et participatif qui jette les bases de la justice sociale, réconcilie les régions, met les Tunisiens sur un pied d'égalité et réduit la pauvreté, les inégalités et l'injustice sociale".
Des désaccords prévalent entre le président de la république, Kaïs Saïed, et le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi, après que ce dernier ait annoncé, le 16 janvier, un remaniement gouvernemental portant sur 11 portefeuilles sur 25, et que le Parlement l'ait approuvé au bout de 10 jours.
Le 15 février, Mechichi a annoncé le limogeage de 5 ministres, et l'affectation de leurs portefeuilles par intérim à d’autres membres de l’équipe gouvernementale jusqu'à ce que le remaniement du gouvernement soit effectif.
Saïed n'a toujours pas invité les nouveaux ministres à prêter le serment constitutionnel devant lui, considérant que le remaniement était entaché de "violations".
Source : AA