Les manifestations se sont tenues, pour le 3éme vendredi de suite, à Alger et dans d'autres provinces du pays, au lendemain de l'annonce de la date des élections législatives anticipées
Des milliers d'Algériens ont manifesté, pour le troisième vendredi de suite, dans la capitale Alger et dans d'autres régions du pays, au lendemain de l'annonce de la date des élections législatives anticipées.
Le président algérien, Abdelmajid Tebboune, avait signé, jeudi, un décret-loi portant organisation des élections législatives fixées pour le 12 juin prochain.
Le correspondant de l’Agence Anadolu a rapporté que « des milliers de personnes ont afflué vers le centre de la capitale, où ils ont manifesté après l'accomplissement de la Prière hebdomadaire.
Ils ont scandé une série de slogans, dont entre autres « l’établissement de l'Etat du droit » et « un Changement véritable et inclusif ».
Les manifestants ont brandi, également, des pancartes sur lesquelles était écrit « L’agenda électoral ne résout pas la crise politique » et « Laissez-nous bâtir ce que vous avez démoli ».
Les activistes ont baptisé les manifestations d'aujourd'hui « Le 108ème Vendredi du Hirak », dans une référence à ce que ces manifestations constituent un prolongement du Hirak populaire, déclenché le 22 février 2019.
Dans le même contexte, des extraits vidéo mis en ligne sur les plateformes des réseaux sociaux ont montré des marches de protestation auxquelles ont pris part des milliers d'Algériens et qui ont été organisés dans plusieurs provinces du pays.
Il s'agit de Béjaïa, de Tizi-Ouzou, de Boumerdès, de Bouira dans la région de la Kabylie (centre), de Constantine, de Skikda, de Jijel et d’Annaba (est) et d’Oran (ouest).
Le 22 février écoulé, des milliers d'Algériens sont sortis pour commémorer le deuxième anniversaire du lancement du Hirak populaire, quelques jours après l’annonce par le président Tebboune de « mesures destinées à calmer la Rue », selon nombre d'observateurs.
Parmi ces mesures figurent la dissolution de l'Assemblée Populaire Nationale (APN, Chambre basse du Parlement), l'appel à la tenue d'élections législatives anticipées, la grâce accordée à des dizaines d'individus interpellés au cours du Hirak et un remaniement ministériel partiel.
Le Hirak populaire avait poussé l'ancien président Abdelaziz Bouteflika à la démission, le 2 avril 2019. Tebboune a accédé au pouvoir après avoir remporté l’élection présidentielle organisée au mois de décembre de la même année.
Source : AA