L'initiative "Citoyens contre le coup d'État" a décidé, samedi, de suspendre son sit-in, un jour après son début dans le centre de la capitale, selon un membre de l'initiative.
Des dizaines d'opposants ont entamé, vendredi, un sit-in à l'appel de l'initiative pour réclamer la fin du "coup d'État contre la Constitution". Ce sit-in coïncide avec la commémoration du 11e anniversaire du déclenchement de la révolution tunisienne (17 décembre 2010).
Le militant politique tunisien Jawhar Ben M'barek, membre de l'initiative, a déclaré dans une intervention depuis le lieu du sit-in : "L'organe exécutif de l'initiative Citoyens contre le coup d'État a décidé de suspendre temporairement le sit-in afin de préserver la sécurité des participants."
"Le sit-in sera reprogrammé dès que possible pour être plus organisé, capable de faire face à la confrontation et de se maintenir", a-t-il poursuivi.
Et Ben M'barek d'ajouter : "La suspension du sit-in intervient afin que la continuité des actions durant le mois de la révolution soit assurée, ainsi que les victoires que nous avons remportées, et après la répression et la menace dont nous avons fait l'objet", selon ses dires.
Plus tôt dans la journée de samedi, les forces de sécurité tunisiennes sont intervenues pour empêcher les manifestants d'installer leurs tentes sur l'avenue Habib Bourguiba, dans le centre de la capitale, Tunis, avant que des échauffourées n'éclatent entre les deux camps, les agents de sécurité ayant fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des dizaines de manifestants.
Ben M'barek a souligné que la sécurité des manifestants est primordiale, ajoutant : "Nous considérons le lancement de notre mouvement hier comme une action positive. Nous ne renoncerons pas à notre rejet des mesures que le président insiste à appliquer, en décidant seul et en écartant les forces politiques pour servir ses intérêts, car nous rejetons son abandon de la voie de la transition démocratique dans le pays."
"Citoyens contre le coup d'État" est une initiative populaire qui a présenté une proposition de feuille de route pour mettre fin à la crise politique en Tunisie, notamment la tenue d'élections présidentielles et législatives anticipées au second semestre de 2022.
Source: AA