Tunisie: 50 opposants participent à un sit-in ouvert pour rejeter le "coup d'Etat"

Cinquante opposants tunisiens ont participé, vendredi, à un sit-in ouvert dans le centre de la capitale, pour exiger la fin du "coup d'Etat contre la constitution".

Selon le correspondant de l'Agence Anadolu "50 opposants ont participé à un sit-in ouvert devant le siège du Syndicat des ingénieurs, au centre de la capitale Tunis, scandant des slogans tels que (sit-in...sit-in.. .jusqu'à ce qu'à la chute du régime)."

À son tour, l'ancien leader du Mouvement "Ennahdha", Samir Dilou, a déclaré lors d'un discours prononcé devant le lieu du sit-in "nous annonçons officiellement le lancement d'un sit-in ouvert, pour mettre fin au coup d'État contre la constitution. "

Plus tôt dans la journée du vendredi, l'initiative "Citoyens contre le coup d'Etat" en Tunisie a appelé à un sit-in ouvert dans le centre de la capitale, pour exiger la fin du "coup d'Etat contre la constitution".

"Citoyens contre le coup d'État" est une initiative populaire qui a présenté une proposition de feuille de route pour mettre fin à la crise politique en Tunisie, y compris la tenue d'élections présidentielles et législatives anticipées au second semestre de 2022.

La capitale, Tunis, a été, durant la matinée du vendredi, le théâtre de deux manifestations de masse pour commémorer le 11e anniversaire de la révolution qui a renversé le régime de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011).

Le Président Kais Saied avait annoncé, durant la soirée du lundi, la prolongation du gel du Parlement jusqu'à la tenue d'élections législatives anticipées le 17 décembre 2022.

Le locataire de Carthage a déclaré que "toute personne ayant commis des crimes contre l'Etat tunisien et son peuple sera jugée, et la justice doit exercer sa fonction dans le cadre d'une totale impartialité".

La Tunisie est en proie, depuis le 25 juillet dernier, à une crise politique aiguë. À cette date, Kaïs Saïed, avait pris une série de mesures d'exception, portant notamment suspension des travaux du Parlement et levée de l'immunité dont bénéficiaient les députés.

La majorité des forces politiques en Tunisie rejettent les décisions de Saïed, et les considèrent comme un "coup d'Etat contre la Constitution", tandis que d'autres forces les soutiennent, les considérant comme un "redressement du processus de la révolution de 2011".

Source : AA

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