Toyota annonce pour la première fois une baisse de sa production
- Le 31 Octobre 2024
Les autorités algériennes décident de lancer effectivement la transition énergétique, retardée depuis plusieurs années. Le ministère chargé de ce secteur vient d’annoncer l’identification des 11 sites devant accueillir le projet « Solar 1000 », qui comprend des centrales solaires d’une capacité totale de 1000 mégawatts.
Ayant reçu, au siège du ministère, le directeur général de l’entreprise SHAEMS, créée à l’initiative de son département, le ministre Benatou Ziane a annoncé le lancement prochain des appels d’offres internationaux pour la réalisation des centrales solaires.
« Dans le cadre de la mission qui lui a été confiée par le ministère de la Transition énergétique et des Énergies Renouvelables, et conformément aux textes réglementaires applicables, la société est chargée d’élaborer le programme national pour les énergies renouvelables, notamment le projet « SOLAR1000 », et ce en lançant le premier appel d’offres aux investisseurs dans le but de réaliser des centrales solaires photovoltaïques d’une capacité totale estimée à 1000 mégawatts », a souligné le ministère dans un communiqué, rendu public mardi.
Selon la même source, pour assurer l’avancement du projet « SOLAR1000 », dont le lancement est prévu avant la fin de l’année en cours, et en attendant le démarrage effectif de l’entreprise, « un groupe de travail dédié à la préparation des dossiers d’appel d’offres pour les investisseurs liés au projet, ainsi qu’à l’examen des éléments externes associés à ce projet a été constitué ».
« Plusieurs travaux préparatoires ont été réalisés, notamment le choix des sites adaptés aux besoins de la réalisation des centrales solaires du projet ‘’SOLAR1000’’ (accessibilité des sites, raccordement aux réseaux électriques…). Onze sites d’une superficie totale de 4250 hectares ont été identifiés, avec la participation active des wilayas (préfectures) concernées : El Bayadh, Ouargla, El Oued, Ghardaïa, El M’Ghair et Béchar (au sud du pays) », a souligné le même communiqué.
Selon la même source, le groupe de travail s’est également penché sur la préparation des conditions financières appropriées à ce type de projet, pour le rendre finançable par les investisseurs, avec une contribution du ministère des Finances.
Il a aussi examiné, lit-on dans le même communiqué, « le renforcement de l’intégration nationale, à travers les exigences de contenu local, avec la contribution du ministère de l’Industrie, ainsi que l’élaboration des spécifications pour le projet en question ».
Le débat sur la transition énergétique, rappelons-le, remonte à plusieurs années. Le premier projet devait être réalisé avec l’entreprise allemande Desertec. Mais, après des années de discussions avec le partenaire allemand, l’Algérie a annoncé la fin du projet. « Le Projet Desertec est dépassé. Il faut qu’on l’oublie », avait affirmé, en août 2020, l’ancien ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar.
Selon lui, les « les investisseurs étrangers dans le cadre de ce projet voulaient vendre à l’Algérie les équipements et la technologie pour l’exploitation des énergies renouvelables, en contrepartie, ils voulaient le gaz algérien ».
« Ce projet (Desertec) représente un investissement énorme pour le pays. L’Algérie devrait chercher d’autres moyens plus simples et moins coûteux pour économiser son énergie, notamment, à travers l’investissement dans de petites centrales solaires de 50 MW en grand nombre au lieu des centrales de 1000 MW », avait expliqué le ministre.
Source : AA