Algérie. Le professeur Sanhadji plaide pour l’instauration d’un pass sanitaire

En Algérie, la quatrième vague de l’épidémie de coronavirus pointe déjà son nez. Après une accalmie, qui a duré des semaines, voilà que les bilans quotidiens rendus public par le ministère de la Santé laissent croire qu’une recrudescence des contaminations est imminente.

Samedi, trois décès ont été déplorés et 144 nouveaux cas ont été enregistrés, selon le dernier bilan. A première vue, la situation sanitaire semble assez stable. Dans les faits, le nombre de cas a augmenté par rapport aux jours précédents lorsque les contaminations étaient sous la barre des cent.

Ce dimanche, le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, le professeur Kamel Sanhadji, est allé dans ce sens. Lors de son passage sur les ondes de la radio nationale, il a prévenu des conséquences néfastes que pourrait causer la quatrième vague si des mesures préventives n’étaient pas prises.

Selon lui, tous les indicateurs montrent que cette même vague est à son début. Il appelle donc les Algériens à saisir l’opportunité et se faire vacciner pour éviter une flambée de l’épidémie. « La vague est moins forte qu’en Europe car le virus met en moyenne deux mois pour arriver chez nous selon plusieurs études », a-t-il expliqué.

Outre la vaccination, l’Agence nationale de la sécurité sanitaire a préconisé une série de mesures qui devraient permettre de ralentir la circulation du virus, voire l’éradiquer pour de bon. Parmi ces mesures figure l’instauration d’un pass sanitaire surtout pour pouvoir accéder à certains endroits comme les administrations, les universités, les salles des fêtes et les stades. « La vaccination nous permettra de combattre le virus surtout en hiver », a-t-il ajouté.

S’agissant de la montée en puissance de la quatrième vague, le professeur Sanhadji s’est voulu rassurant. « Elle ne sera pas forte si la vaccination est massive », a-t-il argué. Et de donner un exemple, « en Europe, le nombre de décès a baissé de 90% (par rapport aux vagues précédentes) grâce au très fort taux de vaccination ».

Une raison pour laquelle le scientifique a réitéré son appel aux Algériens. « Faute de vaccination, il sera difficile d’atteindre l’immunité collective », a-t-il sensibilisé.

Une immunité qu’on aurait pu atteindre en Algérie en seulement cent jours, d’après lui, « si la cadence des 200 000 vaccinations par jour était maintenue ».

Source : la patrie news

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