En proie à une crise économique, la Tunisie se tourne vers le FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué jeudi, avoir reçu une demande d'aide du nouveau gouvernement tunisien et que des discussions techniques sont en cours avec Tunis pour fixer les priorités économiques du pays.

C’est ce qui ressort des propos tenus par le porte-parole de l’institution financière internationale, Gerry Rice, lors d’un point de presse à Washington.

La Tunisie sollicite pour la quatrième fois en 10 ans l'aide du FMI.

« Nous avons récemment reçu de la part des autorités tunisiennes, une demande pour un nouveau programme appuyé par le FMI », a déclaré Gerry Rice, assurant que « l’institution financière continuera à être un partenaire fort de la Tunisie ».

« Pour l’heure, les discussions entre le FMI et Tunis, sont d’ordre technique et ont pour but d'examiner la possibilité de lancer un nouveau programme de financement au profit de la Tunisie », a-t-il poursuivi. Autrement dit, l’institution financière internationale passera en revue les détails de la demande formulée par le gouvernement Bouden ainsi que son plan d’action.

Le porte-parole du FMI a souligné que « les discussions portent sur les priorités économiques de la Tunisie, et les réformes à mettre en place pour pallier à la crise actuelle qui prévaut dans le pays », sans pour autant indiqué de calendrier précis à ce propos.

La Banque africaine de développement, avait indiqué dans son rapport intitulé « Perspectives économiques en Afrique du Nord 2021 », que la dette extérieure de la Tunisie s’affichait à 97,2% du Produit intérieur brut (PIB) en 2020, soit le taux le plus élevé en Afrique du nord.

La dette publique de la Tunisie s’est élevée à 99,3 milliards de dinars (35,7 milliards de dollars) fin juin dernier, soit 81,5% du PIB.

La Tunisie cherche à obtenir un nouveau prêt de 4 milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international (FMI), alors que de nouvelles négociations ont commencé depuis la mi-mai.

En avril 2016, le Conseil d'administration du FMI avait accepté d’octroyer à la Tunisie un prêt de 2,8 milliards de dollars sur 4 ans, dont elle n'avait perçu que 1,6 milliard de dollars, et ce, en raison de l'incapacité du gouvernement à mettre en œuvre l'ensemble des réformes structurelles prévues par l'institution financière internationale.

Source : AA

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