Ils exigent l'amélioration de leurs conditions professionnelles et sociales ainsi que la mise en œuvre des accords conclus avec le gouvernement.
Des centaines d'agents de sécurité tunisiens ont manifesté, mardi, devant le siège du gouvernement dans la capitale, Tunis, exigeant l'amélioration de leurs conditions professionnelles et sociales ainsi que la mise en œuvre des accords conclus avec le gouvernement.
Selon le correspondant de l'Agence Anadolu, les manifestants ont scandé des slogans tels que "On ne renoncera pas à nos droits", ou encore " le prestige de l'Etat relève de celui de ses institutions sécuritaires et militaires".
Dans une déclaration à l'agence de presse (TAP, Officiel), le Secrétaire général du syndicat des fonctionnaires de la direction générale des services communs au ministère de l'Intérieur (qui comprend 9 syndicats) Chawki Ben Slimane a affirmé que ce rassemblement a réuni divers syndicats et corps sécuritaires pour protester contre le " silence " du département de l'Intérieur face aux revendications professionnelles et financières des sécuritaires et la non-application des accords conclus.
Il est à noter qu'aucun commentaire du ministère de l'Intérieur ni du gouvernement n'a été émis jusqu'à 14h40 GMT.
«Nous exigeons l'approbation d'un décret gouvernemental pour mettre en œuvre les promesses faites en 2014 et 2019», a déclaré Moez Dababi, président de la Ligue nationale pour la sécurité et la citoyenneté “LNSC” à l'Agence Anadolu.
Il est à rappeler que le gouvernement tunisien s'était engagé en 2014 et 2019 auprès des sécuritaires à l'adoption de leurs revendications portant sur la régularisation des situations professionnelles des divers corps et l'augmentation de la prime de risque, en plus d'un projet de loi sur la "protection" de la police.
Pour sa part, le syndicaliste Chawi Ben Slimane a indiqué qu'un bureau syndical unifié sera formé à partir d'aujourd'hui (mardi), pour relancer les négociations avec les trois présidences (la présidence de la République, du Parlement et du Gouvernement).
Il a expliqué que la négociation vise à répondre aux revendications des sécuritaires, à rectifier le parcours professionnel et à faire respecter les promesses et les décisions.
En février dernier, le chef du gouvernement Hichem Mechichi s'était engagé, lors d'une réunion avec une délégation du Syndicat, à étudier la réévaluation de la «prime de risque».
Selon les médias locaux, les forces de l'ordre réclament une augmentation de la prime de risque, qui s'élève actuellement à 250 dinars (environ 91 dollars) par mois, à 900 dinars (327 dollars), et ce, en raison «des risques auxquels elles sont confrontées».
Il convient de signaler que les données de l'Institut tunisien de la Statistique (gouvernemental) ont montré que l'économie nationale avait enregistré une baisse record de 8,8% en 2020, en raison des répercussions de la pandémie du coronavirus.
Source : AA