Lors d'une réunion entre le président tunisien, avec le Secrétaire général du « Mouvement Echaâb » Zouhair Maghzaoui, et le Secrétaire général du « Courant démocrate », Ghazi Chaouachi.
Le président tunisien, Kaïs Saïed a fait part, mardi, de sa disposition à tenir « tout dialogue, à condition que n’y prennent part que ceux qui croient vraiment aux revendications du peuple ».
C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public par la Présidence de la République tunisienne au terme d’une réunion tenue au palais présidentiel de Carthage, entre Saïed, le Secrétaire général du « Mouvement Echaâb », Zouhair Maghzaoui, (15 députés / 217) et le Secrétaire général du « Courant démocrate », Ghazi Chaouachi (22 députés).
Saïd a fait part de « sa volonté de tenir tout dialogue, à condition qu'il ne soit pas similaire aux dialogues précédents, et que n’y participent que ceux qui croient vraiment aux revendications économiques, sociales et politiques du peuple tunisien ».
La rencontre entre le chef de l’État et les deux responsables des partis de l’opposition a été une occasion pour discuter d’un ensemble de solutions et de perceptions pour dialogue sous une nouvelle forme basée essentiellement sur la réalisation et la concrétisation des revendications légitimes notamment celles des jeunes, indique le communiqué, sans donner de détails à même de clarifier lesdites perceptions.
« L’accent a été mis sur la possibilité de trouver de nouvelles formules qui permettraient aux jeunes de toutes les régions de la Tunisie de participer à ce dialogue en tant que protagoniste actif, et force d'impulsion et de suggestion ».
En décembre dernier, l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a lancé une initiative pour surmonter les crises économique et sociale dans le pays.
L'initiative est basée sur « un dialogue participatif qui pose les jalons de la justice sociale, réduit les inégalités entre les régions, consacre l’égalité entre les Tunisiens et réduit la pauvreté et l’injustice ».
La Tunisie endure deux crises économique et sociale, culminant avec la pandémie de la Covid-19, alors que l'économie tunisienne a connu une forte récession au cours de l'année courante. Plusieurs régions du pays connaissent ces derniers temps des manifestations et des protestations pour faire entendre des revendications sociales.
Des différends prévalent dans la relation entre Kaïs Saïed et son chef de gouvernement, Hichem Mechichi, à la suite du remaniement ministériel opéré le 16 janvier dernier portant sur 11 portefeuilles (parmi 25).
Les 11 nouveaux ministres avaient obtenu la confiance du Parlement, 10 jours après. Cependant Saïed n’a pas adressé jusqu’à ce jour d’invitation aux nouveaux ministres pour la prestation de serment, estimant que ledit remaniement « était entaché de violations ».
Mechichi avait décidé le 15 février dernier de démettre cinq ministres de leurs fonctions et de nommer des ministres intérimaires déjà en fonction pour expédier les affaires courantes des portefeuilles vacants. Cette décision intervient dans l’attente de « la finalisation des procédures du remaniement ministériel approuvé le 26 janvier 2021.
Source : AA