Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exhorté jeudi le Maroc et l'Algérie à engager un dialogue pour désamorcer l'escalade des tensions entre les deux pays.
C’est ce qui ressort d'une conférence de presse tenue par la porte-parole associée du chef de l’ONU, Eri Kaneko, au siège permanent de l'Organisation internationale à New York.
La Présidence de la République Algérienne avait annoncé mercredi l'assassinat de trois ressortissants algériens après le bombardement de leurs camions, qui assuraient le transport de marchandises entre la ville algérienne de Ouargla et la capitale mauritanienne, Nouakchott. Alger a accusé Rabat d’être impliqué dans ce bombardement effectué avec « un armement sophistiqué », affirmant que « l’assassinat ne restera pas impuni ».
Réagissant à cet incident, Eri Kaneko a déclaré, « Le Secrétaire général est au fait de la situation entre les deux pays et il les exhorte fortement à amorcer un dialogue afin de désamorcer l’escalade des tensions, d'autant plus que notre Envoyé spécial pour la région du Sahara a pris ses fonctions et nous verrons comment il peut contribuer à améliorer l’état des relations entre les deux pays ».
Le 6 octobre, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait annoncé la nomination de Staffan de Mistura comme son envoyé personnel pour la région du Sahara, pour succéder à l’Allemand, Horst Köhler.
Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas, a réagi jeudi lors d'une conférence de presse, aux accusations algériennes à l’encontre de son pays, déclarant, « Pour les pays voisins, le Maroc s'en tient au strict respect des principes de bon voisinage avec tous ».
L'Algérie avait rompu le 24 août ses relations diplomatiques avec le Maroc compte tenu « des actes hostiles incessants perpétrés par Rabat à son égard», tandis que les autorités marocaines avaient rejeté « les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui sous-tendent la décision d’Alger ».
Depuis des décennies, les relations entre les deux pays sont plombées par des questions épineuses relatives aux frontières terrestres fermées depuis 1994, et à la région contestée du Sahara entre Rabat et le « Front Polisario », soutenu par Alger.
Source : AA