La campagne pour l'élection des Assemblées populaires communales (APC) et de wilayas (APW), dernière étape pour parachever le processus d'édification des institutions de l'Etat, débute demain jeudi.
La campagne électorale qui s'étalera sur trois semaines, est déclarée ouverte, vingt-trois (23) jours avant la date du scrutin et s’achève trois (3) jours avant, conformément à l'article 73 de la loi portant régime électoral.
L'élection prévue le 27 novembre prochain témoigne de la volonté "forte et ferme" de l'Etat de "protéger le choix souverain des citoyens et citoyennes". Dans un message, à l'occasion du 67ème anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé qu'en "parachèvement du processus d'édification des institutions de l'Etat sur des bases solides, (...) l'Algérie sera le 27 novembre, au rendez-vous avec les élections des Assemblées populaires communales (APC) et de wilayas (APW), pour affirmer notre volonté forte et ferme de protéger le choix souverain des citoyens et citoyennes et de lutter contre toutes formes de domination de l'argent et d'influence visant à porter atteinte à la crédibilité du processus électoral".
Le président Tebboune a qualifié, d'ailleurs, ces élections d'"étape cruciale" qui permettra d'élire des "assemblées représentatives" à même de prendre en charge les préoccupations et les aspirations des citoyens.
Lors de la cérémonie d'installation des membres du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), il y a quelques semaines, le chef de l'Etat a fait remarquer que l'installation du CNESE "entre dans le cadre des réformes institutionnelles globales" entamées par l'Etat, dont la révision de la Constitution, l'élection d'une nouvelle Assemblée populaire nationale et l'installation de l'Observatoire national de la société civile, du Conseil supérieur de la jeunesse et de la Cour constitutionnelle, souhaitant que ces réformes "contribuent à mener l'Algérie à bon port".
Le Gouvernement poursuit, en effet, le processus de consolidation de la construction démocratique de l’Algérie nouvelle avec la consécration de l'Etat de droit et de la justice sociale, à travers notamment l'amendement de la Constitution en novembre 2020, la tenue des élections législatives en juin 2021 et locales le 27 novembre prochain.
Les dirigeants du parti du Front des Forces socialistes (FFS) ont lancé, d'ores et déjà, un appel appuyé à leurs militants en vue de se mobiliser à l’occasion de ces élections, mettant en avant l’impératif de se montrer à la hauteur des enjeux dont ces joutes sont porteuses.
Soulignant l’importance de cette échéance qui intervient "dans un moment crucial, marqué par une hostilité tous azimut contre la souveraineté et l’unité nationale", Hakim Belahcel, membre du présidium du parti, estime que le pays est dans "le collimateur des tentations néocolonialistes , des forces et des rentiers de l’immobilisme politique".
Le plus vieux parti d'opposition a expliqué sa participation à ces élections par sa volonté de "déjouer les plans préétablis par les partisans du chaos généralisé, des séparatistes et des réseaux mafieux qui veulent déraciner l’engagement et l’action politique de nos collectivités locales".
Si la participation du Front el Moustakbal aux élections locales est motivée par ses "grandes ambitions de concourir au développement du pays", pour le Rassemblement national démocratique (RND), la participation à ces élections témoigne de sa volonté d'"affirmer sa place sur la scène politique nationale" et "contribuer au parachèvement du processus d'édification institutionnelle en Algérie".
Pour le Mouvement de la société de la paix (MSP), la participation du parti à ce rendez-vous électoral s'inscrit dans le cadre de la poursuite de son "combat politique constructif".
L'Alliance nationale républicaine (ANR) a estimé, de son côté, que ces élections locales permettront de "parachever le processus de réformes initiées par le président de la République" et "consacrer l'édification institutionnelle en faveur d'une prise en charge optimale et rapide des préoccupations légitimes des citoyens aux plans économique et social, ainsi qu'en matière de développement local et de réduction des disparités entre les différentes régions du pays".
Le parti El Karama a soutenu, quant à lui, que "les prochaines élections locales seront une nouvelle étape dans l’instauration de la stabilité institutionnelle", alors que le Front de libération nationale (FLN) a assuré qu'il prendra part à ces élections pour "consolider sa place de plus grande force politique du pays".
66% des dossiers déposés pour les APW acceptés
Dans cette perspective, un total de 1.158 dossiers de candidature aux Assemblées populaires de wilayas (APW) a été retiré dont 877 dossiers retirés par 48 partis politiques agréés et 281 par des listes indépendantes, selon les données communiquées par le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi.
Un total de 22.325 dossiers de candidature aux Assemblées populaires communales (APC) a été également retiré, alors que le nombre des formulaires de souscription de signatures individuelles pour les APC et APW a atteint les 13.698.013.
L'ANIE a révélé, en outre, le dépôt de 1.100.634 dossiers pour les APW dont 66% des dossiers déposés, soit 727.938 dossiers, ont été acceptés.
En effet, le 27 novembre prochain, les 23.717.479 électeurs que compte le corps électoral seront au rendez-vous pour élire les membres des assemblées populaires communales et de wilayas pour un mandat d’une durée de cinq (5) ans, au scrutin de liste ouverte à la représentation proportionnelle avec vote préférentiel, sans panachage, comme le prévoit l'article 169 de la loi électorale.
Par ailleurs, un tirage au sort relatif à la répartition du temps d'antenne entre les candidats a été organisé dimanche en présence des représentants des partis et des listes indépendantes.
Pour la première fois, six (6) chaînes de la Télévision publique et cinq (5) chaînes de la radio nationale ont été mobilisées avec l'implication de toutes les radios locales. Un volume horaire de 318 heures pour la télévision, 315 pour les chaînes de la radio nationale et 1.564 pour les radios locales, soit un volume horaire totale de 2.197 heures sera consacré à la diffusion des interventions des candidats.
L'ANIE a attribué pour chaque liste un numéro d'identification. Les listes partisanes sont numérotées de 001 jusqu'à 100, alors que les listes indépendantes portent les numéros 101 et plus pour faciliter l'opération, en sus d'un numéro d'identification pour les assemblées populaires communales (APC) et de wilayas (APW).
Concernant l'encadrement des bureaux de vote, M. Charfi a affirmé que l'opération requiert la mobilisation de 800.000 encadreurs pour 61.696 bureaux et 13.326 centres de vote.
Source : APS