Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
LOrganistaion de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a appelé les autorités burundaises à "libérer et abandonner les accusations infondées contre huit anciens réfugiés burundais reconduits de force de Tanzanie en août 2020".
"Le 26 février 2021, le Tribunal de grande instance de Muha à Bujumbura s’est prononcé contre la libération provisoire de ces personnes, malgré le fait que l’accusation n’ait pas fourni de preuves justifiant de leur maintien en détention et que leur droit à une procédure régulière ait été violé à plusieurs reprises", rappelle l'ONG dans un communiqué publié sur son site.
"L’État burundais retourne le couteau dans la plaie en poursuivant un groupe de réfugiés rapatriés de force qui ont déjà été victimes de crimes odieux en Tanzanie", a déclaré Lewis Mudge, Directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch.
Les huit hommes – Anaclet Nkunzimana, Felix Cimpaye, Radjabu Ndizeye, Revocatus Ndayishimiye, Saidi Rwasa, Emmanuel Nizigama, Didier Bizimana et Ezéchiel Stéphane Niyoyandemye – ont été arrêtés dans les camps de réfugiés de Mtendeli et Nduta en Tanzanie entre fin juillet et début août 2020. Les autorités tanzaniennes les ont détenus pendant plusieurs semaines au poste de police de Kibondo, où ils ont été torturés, souligne HRW
Le transfert au Burundi, par la Tanzanie, de réfugiés ou de demandeurs d’asile burundais détenus au mépris des règles élémentaires du droit à une procédure régulière viole les dispositions légales internationales relatives à l’interdiction du refoulement, c’est-à-dire le renvoi forcé de toute personne vers un lieu où elle court un risque réel de persécution, de torture ou d’autres mauvais traitements, ou de menace pour sa vie, relève encore l'ONG.
En décembre 2019, un rapport de Human Rights Watch a révélé que la crainte de la violence, des arrestations arbitraires et des expulsions poussait de nombreux réfugiés et demandeurs d’asile burundais en Tanzanie à quitter ce pays, rappelle la même source.
Et de souligne qu'au Burundi, les partisans réels ou supposés de l’opposition, notamment les réfugiés qui rentrent chez eux, risquent d’être victimes de graves abus.
Une commission d’enquête mandatée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a signalé en septembre 2020 que de graves violations des droits humains persistent au Burundi. La commission a constaté que certains rapatriés continuaient à faire face à l’hostilité de responsables locaux et de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, et que "des rapatriés ont parfois été victimes de violations graves qui les ont poussés à repartir en exil", précise enfin HRW.
Source : AA