Au moins un mort, des chaussées affaissées, des trémies et routes inondées, glissements de terrain et voitures englouties par les eaux… Les pluies qui se sont abattues sur Alger et d’autres villes du pays ces dernières 24 h ont provoqué des inondations meurtrières.
Le chargé de la communication de la Protection civile, Mourad Yousfi, a fait état dimanche dans une déclaration à Echorouk TV, de 300 interventions dans dix wilayas du pays, à cause des inondations provoquées par les pluies.
Les inondations ont provoqué la mort d’une personne dans la capitale. Dans une déclaration à Ennahar TV, Nassim Bernaoui, chargé de communication de la Protection, a révélé que le corps sans vie d’une femme de 58 ans a été repêché ce dimanche par les éléments de la Protection civile au niveau de l’oued Saoula.
Une seconde personne est portée disparue toujours à Shaoula, selon le journal. La voiture des deux victimes aurait été emportée par les eaux pluviales, selon la même source.
De nombreuses voitures ont été englouties par les eaux notamment à Alger, alors que des dizaines de personnes ont été sauvées par les éléments de la Protection civile.
Les Algériens sont désormais habitués à ce scénario qui se répète à chaque saison des pluies. Tous déplorent un manque d’anticipation et une mauvaise gestion.
« Plus de trois heures pour faire Club des pins – Ain Benian. Le drame est que c’est les mêmes points qui sont inondés à chaque fois qu’il y a beaucoup de pluies et ce depuis toujours. Aucune solution n’a été trouvée. C’est les mêmes « oueds » qui se reconstituent, c’est les mêmes clôtures qui s’affaissent, c’est les mêmes chaussées qui sont inondées et c’est les mêmes routes qui sont coupées. Un BMS a pourtant été lancé. Logiquement c’est des mécanismes qui sont automatiquement lancés. Finalement, et comme à chaque fois, rien n’est fait », dénonce un habitant de Ain Benian sur la côte ouest d’Alger. Un constat partagé par de nombreux habitants d’Alger.
Les habitants de la capitale et sa périphérie ont vécu un samedi particulièrement noir en éprouvant des difficultés de déplacement en raison d’embouteillages monstres dus aux inondations et leurs conséquences.
À l’entrée de la capitale près la Grande Mosquée d’Alger, à Mohammadia, les eaux pluviales ont rendu la route quasiment impraticable et les automobilistes ont éprouvé d’énormes difficultés à circuler.
Les trombes d’eau qui se sont abattues dans la soirée de samedi à dimanche ont causé également des affaissements de terrains à l’image du site abritant le cimetière d’Ain Benian. Les eaux ont inondé de nombreuses maisons.
La Protection civile a recensé des dizaines d’interventions pour secourir les habitants et pour aider à évacuer les eaux de leurs maisons : à Chlef, Boumerdès, Alger, Sétif, Relizane, Tissemsilt, Blida, Bouira, mais aussi à Oran où une personne piégée par les eaux dans sa voiture a pu être sauvée.
À Tizi-Ouzou, des voitures ont carrément été englouties par les eaux stagnantes du fait de l’absence d’évacuation. Dimanche matin, le site InfoTrafic a signalé des perturbations de la circulation routière dans de nombreux axes de la capitale.
Plusieurs incidents liés à des éboulements de terrains ont été enregistrés.
Les pluies de samedi soir ont succédé à celles qui se sont abattues sur les régions du sud du pays, notamment à Illizi et à Djanet, le 21 octobre dernier.
Source : TSA