Soudan: Al-Burhan et Hamdok ont convenu de la dissolution du Conseil de souveraineté et du Conseil des ministres

Le gouverneur de la région soudanaise du Darfour, Minni Arko Minnawi, a déclaré ce samedi, que le président du Conseil de souveraineté, Abdel Fattah Al-Burhan, et le président du Conseil des ministres, Abdullah Hamdok, avaient convenu de la dissolution des deux instances.

Dans une déclaration à l'Agence Anadolu (AA), Minnawi, l'un des dirigeants de la “Charte nationale pour la liberté et le changement“, a fait savoir qu’“Al-Burhan et Hamdok ont convenu de la dissolution des deux conseils. Il y a eu plusieurs réunions pour résoudre la crise soudanaise“.

Minnawi n'a pas clarifié la prochaine étape, ni fourni de plus amples détails. De leur côté, le Conseil de souveraineté et le Conseil des ministres n’ont émis aucun commentaire immédiat à ce propos.

Le correspondant de l'Agence Anadolu a fait savoir que l'armée soudanaise a bloqué toutes les routes menant au siège du commandement général dans la capitale, Khartoum, avec des barrières en béton.

Et de souligner le renforcement des points de contrôle autour du siège du commandement général, avec des véhicules militaires.

De son côté, un membre du “Comité pour la suppression de l'autonomisation“ (gouvernemental), Salah Mannaa, a appelé les forces “Changement et liberté“ (la coalition au pouvoir), à former le Conseil législatif (Parlement) dans les deux semaines et à tenir sa première réunion.

Et d’affirmer dans un tweet : "la seule solution à cette crise réside dans cette procédure, pour que les pouvoirs des individus soient retirés au profit de l'autorité du peuple selon le document constitutionnel, et le Conseil est celui qui demande des comptes et retire la confiance au gouvernement“.

Depuis le 16 octobre, les partisans du mouvement “Charte nationale“ (une composante des Forces pour le changement et la liberté) poursuivent un sit-in devant le palais présidentiel à Khartoum, pour exiger la dissolution du gouvernement de transition et l'élargissement de la base de participation politique.

Il y a quelques semaines, la tension est montée d’un cran entre les composantes militaire et civile de l'autorité de transition, en raison de l'accusation soutenue par les chefs militaires contre les forces politiques (civiles) de ne rechercher que leurs intérêts personnels et d'être responsables des coups d'État dans le pays, et ce, après avoir déjoué une tentative de coup d'État militaire, le 21 septembre dernier.

Depuis le 21 août 2019, le Soudan vit une période de transition de 53 mois qui devrait se terminer par des élections au début de l’année 2024. Durant cette période, le pouvoir est partagé entre l'armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement, le 3 octobre 2020.

Source : AA

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