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La France se dit « particulièrement préoccupée » par la situation sécuritaire au Cameroun, dans un communiqué de presse diffusé mercredi soir par le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères.
Paris indique avoir « pris note de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel le 27 octobre 2025 » mais reste « particulièrement préoccupée par les tensions post-électorales et la répression violente des manifestations qui ont eu lieu ces derniers jours ».
Relevant que « plusieurs civils ont perdu la vie par arme à feu » et que « des centaines de personnes ont été blessées », le Quai d’Orsay « appelle les autorités camerounaises à garantir la sécurité et l’intégrité physique de tous les citoyens camerounais ».
« La France appelle également tous les acteurs à la retenue et à un dialogue constructif permettant de ramener paix, sécurité et sérénité au peuple camerounais » poursuit le communiqué tout en rappelant qu’il est essentiel que « la démocratie, les libertés fondamentales et l’État de droit soient scrupuleusement respectés ».
Et de conclure : « La sécurité de nos compatriotes est enfin au cœur de nos préoccupations. L’Ambassade de France à Yaoundé et le consulat général de France à Douala sont pleinement mobilisés et suivent avec la plus grande attention la situation de nos concitoyens au Cameroun ».
Ces déclarations interviennent alors que les résultats annoncés lundi par le Conseil constitutionnel indiquent que le président Paul Biya a été réélu avec 53,66 % des voix, obtenant ainsi un huitième mandat et prolongeant son règne de 43 ans en tant que président en exercice le plus âgé au monde.
Son opposant, Issa Tchiroma Bakary a revendiqué la victoire lors de l'élection du 12 octobre. Ses partisans, répondant à son appel à manifester dimanche, ont été confrontés aux forces de sécurité avant l'annonce des résultats, ce qui a entraîné la mort d'au moins quatre civils.
De son côté, le ministre de l’Intérieur, Paul Atanga Nji assure que la situation sécuritaire est sous contrôle malgré des incidents localisés, ajoutant que le processus électoral s'était achevé avec la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel.
Source: AA