Chef de la diplomatie tunisienne: « Nous sommes attachés à notre voie démocratique »

Le ministre tunisien des Affaires étrangères Othman Jerandi a fait part, mercredi, de l'attachement de son pays à sa « voie démocratique et à la mise en place des fondements d'un Etat de droit et des institutions ».

Jerandi s’exprimait lors de sa rencontre avec la sous-secrétaire d'Etat américaine en charge des affaires du Proche-Orient, Yael Lempert, dans la capitale, Tunis, selon un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères.

« La formation du nouveau gouvernement est la première étape importante sur la voie de la satisfaction des revendications du peuple tunisien par le président Kaïs Saïed, quant à la restauration du processus démocratique », a déclaré le chef de la diplomatie tunisienne.

Et Jerandi d’ajouter que « le chef de l’Etat annoncera d’autres mesures pour rassurer les partenaires de la Tunisie », exhortant les pays amis à « poursuivre leur soutien à la Tunisie jusqu’au parachèvement de ce processus de restauration ».

De son côté, la responsable américaine a souligné « l'importance et la solidité des relations tuniso-américaines », selon la même source.

Lempert, a fait part de la volonté de Washington de « continuer à apporter son soutien à la Tunisie pour faire face aux différents défis et l'aider à aller de l'avant dans ses programmes de développement et ses réformes structurelles ».

Le Congrès américain a estimé jeudi que « l'état de la démocratie en Tunisie », est « menacé et en danger », alors que le Parlement européen devrait voter, jeudi 21 octobre, une résolution relative à la situation politique en Tunisie.

La Tunisie est en proie à une grave crise politique depuis que Kaïs Saïed avait décidé le 25 juillet de révoquer le Chef du gouvernement Hichem Mechichi, geler les pouvoirs du Parlement pour une durée de 30 jours, et de lever l’immunité des députés, dans le cadre de mesures d’exception. Le chef de l’Etat avait annoncé également qu’il s’arrogeait le pouvoir exécutif avec l’aide d’un gouvernement dont il désignera le chef.

Le locataire de Carthage avait décidé le 22 septembre de supprimer l'instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi, de légiférer par décrets présidentiels.

La majorité des partis a rejeté les décisions de Saïed, prorogées sine die en date du 24 août écoulé. Certains partis ont qualifié ces décisions de « coup d’Etat contre la Constitution », tandis que d’autres formations politiques y ont été favorables, estimant qu’il s’agit d’une « restauration du processus révolutionnaire », sur fond de crises politique, économique, et sanitaire (Covid-19).

Source : AA

 

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