Le drame des migrants qui tentent la traversée de la Méditerranée à partir des côtes algériennes se poursuit.
Dimanche, quatre corps sans vie de migrants clandestins ont été repêchés par les Garde-côtes algériens au large d’Alger, et 13 autres candidats à l’émigration clandestine ont été sauvés lors de cette opération, après le chavirage de leur bateau.
Et selon les Garde-côtes espagnols, 12 migrants en provenance d’Algérie étaient portés disparus hier dimanche.
Les recherches pour les retrouver se poursuivaient ce lundi, selon plusieurs médias. Ces migrants ont pris la mer samedi à partir d’une plage d’Oran, mais le moteur de leur embarcation a subi une avarie, au large des côtes espagnoles. Deux autres migrants algériens ont été sauvés hier dimanche. Le premier par le skipper d’un voilier norvégien à quelques milles nautiques des côtes d’Almeria. Le second a été repéré par un hélicoptère envoyé sur zone.
Ces deux migrants ont dit aux secours qu’ils avaient pris la mer avec 12 autres personnes à partir d’une plage d’Oran. Leur bateau a chaviré après que son moteur soit tombé en panne, en pleine mer, rapporte le Parisien.
Le phénomène de l’immigration clandestine a pris une ampleur considérable ces dernières semaines. En septembre, les migrants partaient par dizaines à partir des côtes algériennes, notamment celles de l’ouest du pays, proches de l’Espagne. Environ 180 km séparent les plages d’Oran de la pointe de Cabo de Gata-Níjar, en Espagne.
Avec des bateaux ultra rapides, les migrants paient des sommes colossales qui peuvent atteindre les 900.000 dinars (45.000 euros) pour prendre place dans ces embarcations et tenter leur chance en Europe. Toutes les couches de la société sont touchées par le phénomène de l’émigration clandestine, qui était autrefois, l’apanage des aventuriers et des gens qui n’ont rien à perdre.
Après une période d’accalmie, les départs semblent reprendre de plus belle, comme en témoigne le naufrage de deux embarcations ce week-end.
La recrudescence des départs des migrants vers les côtes européennes provoque des tensions politiques notamment entre la France et les pays du Maghreb. Fin septembre, le gouvernement français a décidé de réduire drastiquement le nombre de visas Schengen accordés aux ressortissants algériens, tunisiens et marocains.
Source : TSA