Les déclarations de Saïd Bouteflika devant les juges selon lesquelles il (ou ils ?) détiendrait des secrets qui ébranlerait les fondements de l’Etat algérien s’ils venaient à être divulgués ont soulevé un tollé général et ont été qualifiés « de chantage » et « d’irresponsables », notamment par l’ancien ministre et ancien diplomate Abdelaziz Rahabi qui s’est indigné face à ces déclarations.
En effet, Rahabi a réagi très rapidement aux paroles du frère de feu l’ex président Abdelaziz Bouteflika devant les juges du tribunal de Dar El Beida et a affirmé que : « c’est un pas de plus vers l’abime et d’une autre phase dans la déliquescence de l’Etat lancée en 1999 ».
L’ancien ministre, qualifie ce qui s’est passé dans l’enceinte du tribunal de Dar El Beida d’une « instrumentalisation judiciaire des secrets de l’Etat » qui « demeure la propriété de l’Etat algérien que personne ne peut s’approprier, quel qu’il soit ».
Il rappelle aussi que « les porteurs de ces secrets sont soumis à des règles très strictes pour la protection des secrets qu’ils détiennent de par leurs fonctions et même après et qu’ils ne peuvent en aucun cas les utiliser en-dehors de leur cadre institutionnel de protection de la Nation ».
Abdelaziz Rahabi estime aussi que ces déclarations sont très graves et portent atteinte à la sécurité de l’Etat et qu’il faudrait les rejeter publiquement et fermement afin que les « informations sensibles » ne soient pas utilisées comme « une arme de chantage ou une monnaie d’échange » par ceux qui ont pu y avoir accès pour des raisons de travail.
L’ancien diplomate appelle enfin l’Algérie à se doter d’une loi pour la protection des secrets officiels d’Etat, d’affaires, d’actes, de documents et de données car « les secrets sont par nature destinés à protéger l’Algérie et à la servir et non pas comme moyens de chantage » a-t-il enfin déclaré.
Il faut dire aussi que les réseaux sociaux ne sont pas en reste et l’ensemble des algériens condamnent ces propos que tous s’accordent à qualifier de chantage face à la justice et réclament que les secrets d’Etat soient protégés de la meilleure manière afin d’éviter qu’ils soient utilisés comme monnaie d’échange.
Source : la patrie news