Rappelé samedi dernier pour consultations, Mohamed Antar Daoud, ambassadeur d’Algérie à Paris, s’est exprimé pour la première fois, ce samedi 9 octobre, sur la crise algéro-française.

Avec des mots simples, le diplomate a expliqué l’impact de la réaction de l’Algérie aux propos inamicaux tenus par le président français, Emmanuel Macron. « Le rappel d’un ambassadeur pour consultations constitue le plus haut niveau de protestation », a-t-il fait comprendre en marge de la Journée nationale de la diplomatie.

En clair,  cela signifie que notre pays ne dispose plus d’un ambassadeur en France. « Donc, il n’y a plus aucun canal de communication (entre les deux pays) », a-t-il ajouté.

Mohamed Antar Daoud affirme qu’il ne connaît pas la date de son retour à Paris. Il note, dans ce sillage, que les relations entre l’Algérie et la France « sont (actuellement) ouvertes à toutes les possibilités ». « Personne ne sait comment elles seront dans l’avenir », a-t-il fait savoir.

Lors d’une rencontre avec « les descendants d’acteurs de la guerre d’Algérie », organisée jeudi 30 septembre, Emmanuel Macron a dérapé en niant « l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation française ». Ses propos ont été publiés le surlendemain dans le journal Le Monde.

Le jour même, l’ambassadeur d’Algérie en France a été rappelé pour consultations avec effet immédiat sur décision de la présidence de la République. Dans un communiqué au ton cinglant, cette dernière a dénoncé les attaques du président français lui rappelant, au passage, certaines vérités.

Plus important : la présidence de la République a dévoilé pour la première fois le total des martyrs causés par la colonisation française de l’Algérie. Il s’élève à 5 630 000.

Source : la patrie news