ONU: réunion d'urgence du Conseil de sécurité mercredi sur le Tigré après l'expulsion de sept responsables onusiens

Le Conseil de sécurité des Nations Unies tiendra une réunion d'urgence, mercredi, sur la situation humanitaire dans la province du Tigré, dans le nord de l'Éthiopie, et l'expulsion par Addis-Abeba de sept hauts fonctionnaires des Nations Unies du pays.

Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, a déclaré que le Conseil de sécurité tiendra sa réunion d'urgence à 15h00, heure de New York.

Le porte-parole onusien a ajouté, lors d'une conférence de presse tenue mardi, que le Secrétaire général, Antonio Guterres, « informera les membres du Conseil, de l'évolution de la situation au Tigré ».

Des diplomates occidentaux, qui ont requis l'anonymat, ont déclaré à l'Agence Anadolu que la mission permanente de l’Irlande auprès des Nations Unies, avait demandé une séance publique pour discuter de la question des sept responsables onusiens expulsés par l'Éthiopie, sur fond d’ingérence dans ses affaires internes.

Le porte-parole adjoint de Guterres, Farhan Haq, avait indiqué lundi que les sept responsables des Nations Unies ont été transférés hors d'Éthiopie, « pour préserver leur sécurité ».

L'Éthiopie avait annoncé, jeudi dernier, l'expulsion de sept responsables d’agences de l’ONU, dont le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), les désignant comme « persona non grata ».

Le ministère éthiopien des Affaires étrangères avait déclaré sur son compte « Twitter » que l'expulsion de ces responsables d'agences de l'ONU s'est faite au motif d’«ingérence dans les affaires internes du pays».

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est pour sa part dit « choqué » par la décision du gouvernement éthiopien.

Le 4 novembre 2020, des affrontements ont éclaté dans la région du Tigré entre l'armée éthiopienne et le Front de libération du peuple du Tigré, après l'entrée des forces gouvernementales dans la province, en guise de représailles à une attaque contre une base militaire, avant qu'Addis-Abeba n'annonce le 28 du même mois que l’opération de «maintien de l'ordre» a pris fin par le contrôle de toute la région.

Des rapports font état de violations continues des droits humains au Tigré, où des milliers de civils ont été tués alors que des centaines de milliers ont été déplacés par le conflit, dont plus de 60 000 personnes ont cherché refuge au Soudan.

Source : AA

De la même section International