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Les dirigeants des principaux pays européens et de l’Union européenne (UE) ont proposé ce lundi de déployer en Ukraine une « force multinationale », selon une déclaration transmise par le gouvernement allemand. Cette force serait « composée de contributions de nations volontaires et soutenue par les États-Unis ».
Le texte, signé par les dirigeants allemand, français, britannique, danois, néerlandais, finlandais, norvégien, italien, polonais, suédois ainsi que par les représentants de l’UE, les signataires indiquent s’être entendus avec Washington pour « travailler ensemble afin de fournir à l’Ukraine des garanties de sécurité solides et des mesures de soutien à la reprise économique dans le cadre d’un accord visant à mettre fin à la guerre ».
Il prévoit notamment de « soutenir l’Ukraine dans la constitution de ses forces armées », qui devraient rester à un niveau de 800 000 soldats en temps de paix, ainsi que la mise en place d’« un mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu dirigé par les États-Unis ». Les signataires estiment qu’il appartient désormais à la Russie de démontrer sa volonté de paix en acceptant le plan proposé par le président américain Donald Trump et en consentant à un cessez-le-feu.
C’est dans ce contexte que le président français Emmanuel Macron s’est rendu ce lundi soir à Berlin pour participer à des pourparlers sur l’Ukraine, a annoncé l’Élysée. Le chef de l’État doit y réaffirmer la détermination de la France à poursuivre son engagement en faveur de la paix et de la sécurité en Ukraine et en Europe.
La réunion doit permettre de faire le point sur les négociations engagées dans le cadre de la médiation américaine ainsi que sur les garanties de sécurité évoquées pour Kiev.
Les discussions à Berlin entre responsables ukrainiens et émissaires américains, Steve Witkoff et Jared Kushner, se poursuivent depuis dimanche. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué des échanges « pas faciles » mais « productifs », tandis qu’un haut responsable américain les a qualifiés de « vraiment positives ».
Selon des informations communiquées à l’issue de deux heures de pourparlers, les autorités ukrainiennes ont opposé une fin de non-recevoir à une demande américaine de retrait de leurs troupes du Donbass. Kiev a toutefois proposé un gel de la ligne de front, l’abandon d’une adhésion à l’Otan et a laissé entrevoir une possible évolution de la loi martiale afin d’envisager un vote sur les territoires du Donbass.
Le service de presse du négociateur ukrainien Roustem Oumerov a indiqué qu’aucun accord n’était attendu d’ici la fin de la journée, précisant que la délégation ukrainienne cherchait encore à aligner ses positions avec celles de la partie américaine.
Un haut responsable américain a assuré que le projet d’accord en discussion prévoyait des garanties de sécurité « très fortes » pour l’Ukraine, comparables à celles de l’article 5 du traité de l’Otan, et estimé que la Russie finirait par accepter ce projet, sans en préciser les modalités.
Sur le plan diplomatique, Volodymyr Zelensky a également rencontré la présidente du Bundestag, Julia Klöckner, avec laquelle il a discuté de l’utilisation des avoirs russes gelés au profit de l’Ukraine. Il a par ailleurs remercié le Parlement allemand pour l’allocation d’une aide militaire de 11,5 milliards d’euros prévue pour 2026.
Le chef de la diplomatie allemande, Johann Wadephul, a estimé qu’il faudrait attendre la fin de la semaine pour connaître les résultats des négociations en cours entre Kiev et Washington à Berlin.
Parallèlement, le président américain Donald Trump doit s’entretenir lundi avec Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens, selon des sources américaines.
Sur le terrain militaire, les services de sécurité ukrainiens ont affirmé avoir gravement endommagé un sous-marin russe stationné dans le port de Novorossiysk à l’aide d’un drone sous-marin, dans le cadre d’une opération conjointe avec la marine ukrainienne.
À l’issue de deux jours de discussions, M. Zelensky a fait état de « progrès » concernant les garanties de sécurité américaines, évoquant une première ébauche jugée « plutôt très bonne », lors d’une conférence de presse avec le chancelier allemand Friedrich Merz.
Source: AA