La crise financière au sein de la pharmacie centrale commence à se faire sentir. Certains médicaments sont déjà en pénurie.
Le président du Syndicat tunisien des pharmaciens d’officine, Naoufel Amira, a confirmé cette pénurie, expliquant qu’elle est due à plusieurs raisons, dont le manque de financement du système de santé.
Il a ajouté que la situation s’est légèrement améliorée en 2019 après que la pharmacie centrale a obtenu un prêt, mais les choses se sont de nouveau détériorées au cours des derniers mois.
Amira a souligné, ce mardi 5 octobre 2021 sur Mosaique fm, que les médicaments qui font l’objet de pénurie sont ceux liés à des maladies chroniques telles que le diabète, la tension artérielle, ainsi qu’aux maladies gynécologiques. Un manque au niveau des médicaments utilisés dans le traitement des cancers a également été enregistré.
Il y a deux semaines, le directeur général de la pharmacie centrale, Béchir Yermani, qualifiait déjà le stock national de médicaments de « faible ».
Cette pénurie s’explique, selon le responsable, par des problèmes au niveau du marché mondial en plus de la contrebande et de la pénurie de certaines matières premières nécessaires pour l’industrie pharmaceutique.
Yermani avait indiqué que le stock disponible n’est pas important, mais couvre les besoins à court et moyen termes, expliquant que les médicaments dont le stock couvre 3 mois de besoins sont considérés en pénurie, et qu’il y a des médicaments dont le stock ne couvre qu’un mois.
Le directeur général de la Pharmacie centrale avait souligné que le soutien de la Tunisie aux médicaments importés, en plus de la disponibilité des médicaments en Tunisie à des prix jugés inférieurs à ceux d’autres pays, incite certains à les faire passer en contrebande.
Source : Webdo