Il n’y a pas de problème à mixer deux types de vaccins sur les plans immunologique et scientifique, selon le Président de la société marocaine des sciences médicales (SMSM) et membre du Comité scientifique de la vaccination anti-covid, Dr. Said Afif.
« En fonction de la disponibilité des vaccins, une personne qui a pris deux doses d’Astrazeneca, peut se faire administrer une troisième soit de Sinopharm ou de Pfizer, et vice versa (..) Donc sur les plans immunologique et scientifique, il n’y a pas de problème », a dit Dr. Afif.
Les personnes ciblées par cette nouvelle opération de vaccination sont les plus exposées et plus vulnérables au virus. Il s’agit, entre autres, des personnes qui ont été vaccinées au début de la campagne il y a 6 mois, à savoir « les personnes âgées, les individus aux pathologies chroniques, ceux de première ligne, que ce soit le personnel de la santé, le personnel sécuritaire ou de l’éducation nationale », a-t-il précisé.
Docteur Afif a expliqué que la décision d’administrer une 3éme dose est venue après que le comité a constaté une baisse d’immunité chez les personnes vaccinées il y a 6 mois. « On a vu que ces personnes même s’ils sont vaccinées par deux doses peuvent contracter la maladie et malheureusement certains arrivent en réanimation (..) C’est pour cela que pour les protéger, cette décision qui a été prise sur le plan scientifique ».
D’autres catégories de la population peuvent être également concernées par cette troisième injection, a indiqué l’expert, soulignant que cela « sera discuté au sein du comité scientifique, en fonction des données scientifiques à travers le monde ».
Sur le travail du comité scientifique anti-covid et le procédé de prise de décision, il a fait savoir qu’il « se réunit de façon hebdomadaire et discute de toutes les nouveautés ».
A titre d’exemple, pour la vaccination des enfants entre 5 – 11 ans, le comité l’a exclue de l’ordre du jour et affirmé, sur la base des éléments scientifiques disponibles, qu’il faut attendre d’autres études pour trancher cette question », a-t-il étayé.
Une quatrième ou cinquième dose n’est pas envisageable aujourd’hui, a écarté l’immunologue. « Ce virus nous a appris ce qu’on appelle la modestie scientifique. On apprend au jour le jour, semaine après semaine … A l’heure qu’il est, on ne peut parler de 4éme ou de 5éme doses », a-t-il dit.
Quant aux personnes ayant pris un vaccin à une seule dose, tel Johnson, ils sont aussi concernés par cette opération de vaccination et doivent remplir la condition des 6 mois après la première dose, a souligné Afif.
Par ailleurs, l’expert a assuré qu’aucun changement ne sera apporté au fonctionnement du Pass vaccinal, notant que « le Pass vaccinal c’est les deux doses » et les gens qui se sont fait inoculer deux injections ont un Pass qui leur permet de voyager.
Source : infomediaire