Le Président tunisien, Kaïs Saïed, a affirmé, lundi, que "l'épuration de la Tunisie passait obligatoirement par l'assainissement de la magistrature et la lutte contre les criminels" qui se sont " infiltrés dans les palais de justice et les tribunaux".
En recevant, au palais de Carthage, le président du Conseil supérieur de la magistrature, Youssef Bouzakher, Saïed a assuré qu'"il n'était plus possible de se cacher derrière les procédures et de bénéficier d'une totale impunité », dénonçant un retard pris par les juridictions pour trancher des affaires, selon la vidéo de la rencontre relayée par l’agence Tunis Afrique Presse (TAP/Officiel)
« Des affaires restent dans les tribunaux et les étagères pendant des années, en raison de la présence de parties qui se sont infiltrées dans le système judiciaire comme le cancer", a dénoncé le Président Saïed, selon la même source.
Le Président tunisien s'est dit « étonné » face à l'inaction du ministère public dans plusieurs affaires intentées contre des criminels, accusant nombre de magistrats de « complicité".
Il a, par ailleurs, noté que ce qui se passe aujourd'hui en Tunisie après les mesures annoncées, le 25 juillet dernier, et les décisions qui ont suivi, est à l'évidence, une « continuation de la Révolution du 17 décembre 2010, un soulèvement qui a été avorté ».
Source : AA