Les sciences agronomiques et les nouvelles technologies offrent un “énorme potentiel” au Maroc, a affirmé, ce jeudi à New York, l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale.
“Aujourd’hui, ces sciences et technologies contribuent à augmenter la production des petits et moyens agriculteurs de même qu’elles aident à produire plus de nourriture avec moins d’eau et d’énergie”, a indiqué Hilale lors d’une réunion virtuelle de haut niveau sur “le rôle de l’Intelligence artificielle (IA) dans la réalisation de la sécurité alimentaire post-Covid”.
Il a, en outre, précisé que le Plan Maroc Vert, une stratégie agricole nationale en vigueur depuis 2008, a contribué à dynamiser l’agriculture et à en faire le principal moteur de croissance de l’économie du Royaume, à travers la création d’emplois et la réduction de la pauvreté, soulignant que la vision du Maroc dans le domaine agricole tend à assurer l’autosuffisance alimentaire nationale et ouvre la possibilité d’exporter des produits agricoles de qualité vers le monde.
L’ambassadeur a également fait observer que la nouvelle technologie d’engrais à l’aide de l’intelligence artificielle se concentre sur l’amélioration de l’efficacité et de l’utilisation des intrants du sol, ajoutant que dans les régions pauvres en eau, l’irrigation joue un rôle économique et social fondamental, contribuant à la productivité agricole et aux revenus des populations rurales.
La rareté de l’eau, accentuée par le changement climatique, représente un défi croissant pour les agriculteurs, a-t-il poursuivi, rappelant que le Maroc a investi massivement dans l’alimentation des sols avec la bonne quantité de nutriments et dans l’utilisation de nouvelles technologies pour optimiser la gestion de l’eau, afin de promouvoir un modèle d’irrigation plus durable.
Hilale a, par ailleurs, fait remarquer que dans un contexte de crise marqué par la pandémie de Covid-19, il est nécessaire d’opérer un changement de paradigmes vers le développement, tout en transformant cette crise mondiale en “opportunité pour la durabilité”.
La pandémie “a changé la façon dont les consommateurs et les producteurs se connectent les uns aux autres”, a-t-il dit, relevant que l’Intelligence artificielle devient désormais un instrument pour optimiser les chaînes de valeur de l’agro-industrie et améliorer les affaires en ligne pour les petits et moyens agriculteurs.
Il a également indiqué que cette réunion, co-organisée par la Mission permanente du Maroc à l’ONU et celle du Nigeria, renseigne sur le rôle que peut jouer la coopération notamment dans les domaines de l’agriculture durable, l’information et technologie, le changement climatique, la gestion de l’eau et l’énergie renouvelable.
Le Groupe OCP pionnier dans le domaine de l’IA
Prenant la parole lors de cette réunion, Abdelhamid Inhid, expert en IA au sein du Groupe OCP, a indiqué que l’Intelligence artificielle représente un levier important pour atteindre une productivité agricole durable et relever les défis du changement climatique et de la croissance démographique mondiale.
L’adoption de l’IA dans le secteur agricole est rendue possible grâce à la disponibilité des données dans l’écosystème des agriculteurs, a-t-il dit, soulignant que le Groupe OCP a été pionnier dans ce domaine à travers plusieurs programmes, notamment “Almoutmir” qui aide les agriculteurs au Maroc à adopter des pratiques agricoles intelligentes en augmentant la productivité des champs.
Evoquant le programme OCP School Lab en Afrique, il a expliqué que cette initiative fournit une plateforme mobile permettant aux agriculteurs de bénéficier de services d’agriculture numérique tels que le conseil et l’analyse des sols.
Source : infomediaire