L’Algérie salue que soit reconnu « le parcours de lutte du défunt, arrêté en Algérie en 1957, placé en détention et torturé jusqu’à sa mort en martyr ».
L'information a été donnée ce 4 mars par l'agence de presse nationale Algérie Presse Service. « L'Algérie a pris acte avec satisfaction de la décision du président français, Emmanuel Macron, le mardi 2 mars 2021, de rendre hommage au chahid Ali Boumendjel, en reconnaissant le parcours de lutte du défunt, arrêté en Algérie en 1957, placé en détention et torturé jusqu'à sa mort en martyr », a-t-elle indiqué. Et de poursuivre : « En décidant d'honorer la famille du chahid et de recevoir ses petits-enfants à l'Élysée, le président français a pris une initiative louable qui intervient dans le cadre des bonnes intentions et d'une véritable volonté d'intensifier le dialogue entre l'Algérie et la France concernant la période coloniale. »
Caractère sensible du dossier de la Mémoire
« Chose maintes fois affirmée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a souligné le caractère sensible du dossier de la Mémoire dont le traitement exige un dialogue sans préjugés permettant d'explorer les meilleures voies pour relancer la coopération algéro-française dans le cadre des intérêts communs », a ajouté l'agence de presse nationale algérienne. « Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé, précise l'APS, que le traitement des questions mémorielles ne signifiait nullement faire disparaître l'histoire douloureuse dont les stigmates sont toujours visibles en Algérie. »
Les horizons d'un dialogue ouverts
Ainsi, il est précisé que « la position du président français a eu un écho favorable auprès des Algériens et sera suivie, selon le communiqué de la présidence française, par d'autres démarches abondant dans le contexte de ce que le président Macron a appelé apaisement de la mémoire. La position de M. Macron devra également ouvrir les horizons d'un dialogue qui sera sans doute constructif et réalisera ce qui est escompté pour l'avenir », est-il indiqué, avant de préciser que « pour ce qui est du passé, sa place est certes importante en Algérie mais n'empêchera pas la construction d'un avenir en toute souveraineté et en collaboration avec ceux qui le désirent réellement ». Et de conclure : « À travers une telle initiative, l'Algérie et la France peuvent aller de l'avant dans des relations stables et sereines, dans une véritable réconciliation et dans une coopération multiforme. »
Source : AFP