Le syndicat national des journalistes tunisiens a publié un deuxième communiqué en 48 heures dans lequel il a fermement condamné les violentes agressions verbales commises contre des journalistes et reporters, hier, à l’Avenue Habib Bourguiba alors qu’ils assuraient la couverture d’une manifestation organisée par des partis politiques et composantes de la société civile contre les mesures exceptionnelles décidées par le président de la République.
Le SNJT a indiqué, dans un communiqué, publié ce lundi 27 septembre 2021, que les manifestants ont pris pour cible les journalistes et reporters, les accusant de « travailler pour des parties étrangères » et les qualifiant de « médias de la honte », rapporte l’agence TAP.
Le SNJT précise qu’il aura fallu qu’il intervienne auprès de la cellule de crise du ministère de l’Intérieur, pour que la police assure une protection aux journalistes.
Le syndicat souligne, par ailleurs, que ces agressions ont été commises par des parties politiques « connues pour leur hostilité envers les journalistes et la liberté de la presse » ainsi que pour « leurs attaques répétées contre les journalistes au cours des dernières années ».
« Ces pratiques dénotent une tentative d’atteinte à la liberté de la presse et une volonté désespérée de certaines parties d’impliquer les journalistes dans les conflits politiques », ajoute le SNJT dans son communiqué.
Samedi, le SNJT avait publié un premier communiqué dans lequel il met en garde contre la recrudescence des violences policières ciblant les journalistes depuis le 25 juillet, déplorant l’agression, d’une journaliste à l’Avenue Habib Bourguiba et dénonçant l’utilisation du contexte actuel comme prétexte pour restreindre la liberté de la presse.
Le syndicat a exprimé sa crainte face à la gravité de la situation et l’impunité des violences policières envers les reporters en particulier, ce qui prouve, estime le syndicat, l’absence d’une volonté politique de protéger les journalistes et d’assoir une presse libre et pluraliste.
Il a également appelé le ministère de l’Intérieur à publier les résultats des précédentes enquêtes sur des cas d’agression ciblant les professionnels du secteur pendant l’accomplissement de leur travail.
Empêchée d’accéder à l’Avenue Habib Bourguiba pour la couverture d’une manifestation pro Kais Saied, la journaliste Khaoula Boukrim a été victime d’agression verbale et de harcèlement, regrette le SNJT dans sa déclaration.
Source : Webdo